Lundi 21 mars 1881
Lettre de Marcel de Fréville (Paris) à Félicité Duméril (épouse de Louis Daniel Constant Duméril) (Vieux-Thann)
Ma chère bonne-maman,
Soyez bien persuadée que si je ne vous ai pas encore écrit depuis l’heureux événement qui vous a donné une arrière-petite-fille[1], ce n’est pas que ma pensée ne soit bien souvent allé vous trouver ; mon beau-père[2] vous a donné hier tous les détails qui pouvaient vous intéresser[3] ; aujourd’hui rien de nouveau dans la situation de Marie[4], ni dans celle de la chère petite fille que le bon Dieu nous a confiée ; la nuit a été assez bonne, bien que l’enfant ait crié 2 ou 3 heures de suite ; on a pris une résolution sage et en même temps sévère, c’est de le laisser crier dans son berceau, sans s’en préoccuper, quand on lui a donné tout ce dont il peut avoir besoin ; on l’habituera ainsi, et en peu de temps paraît-il, à mieux employer ses nuits, et à ne plus troubler le repos de sa maman ; vous voyez qu’on commence à appliquer déjà les principes d’une bonne éducation.
Marie va essayer de nourrir ; quoi qu’on puisse déjà bien augurer on ne peut pas encore être sûr du résultat ; on vous tiendra du reste bien au courant.
Et vous, ma chère bonne-maman, comment allez-vous, ainsi que bon-papa[5] ; continuez-vous à être satisfaits de votre vos santés ; veuillez nous en donner des nouvelles dans votre prochaine lettre ; vous nous ferez grand plaisir.
Tante[6] vient ici tous les jours ; je crois qu’elle n’est pas très fatiguée, elle paraît du reste bien heureuse ; nous le sommes tous en effet, puisque tout s’est si bien passé.
Adieu ma chère bonne-maman, veuillez recevoir ainsi que bon-papa, l’expression de mes plus respectueux et [tendres] sentiments. Marie me charge de vous embrasser tendrement tous deux.
M. de Fréville
Veuillez ne pas nous oublier auprès de M. et Mme Léon Duméril[7].
Lundi 21/3/81
Notes
- ↑ Jeanne de Fréville.
- ↑ Charles Mertzdorff.
- ↑ Voir la lettre du 20 mars.
- ↑ Marie Mertzdorff, épouse de Marcel de Fréville et mère de Jeanne.
- ↑ Louis Daniel Constant Duméril.
- ↑ Aglaé Desnoyers, épouse d’Alphonse Milne-Edwards.
- ↑ Léon Duméril et son épouse Marie Stackler.
Notice bibliographique
D’après l’original
Pour citer cette page
« Lundi 21 mars 1881. Lettre de Marcel de Fréville (Paris) à Félicité Duméril (épouse de Louis Daniel Constant Duméril) (Vieux-Thann) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Lundi_21_mars_1881&oldid=40382 (accédée le 10 octobre 2024).
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