Lundi 10 octobre 1910
Lettre d’Émilie Mertzdorff, épouse de Damas Froissart (Brunehautpré), à son fils Louis Froissart (Douai)
Lundi 10 Octobre
Merci de ta bonne lettre, mon cher petit Louis, elle m’a fait bien plaisir mais j’ai été un peu éblouie par la splendeur du papier. Je serais intimidée s’il fallait coucher ma prose sur un si solennel parchemin. J’estime qu’elle ne vaut pas un si grand luxe. C’est de la mienne que je parle.
J’ai beaucoup de nouvelles tristes et heureuses à t’apprendre. D’abord la mort de la pauvre Suzanne Fraÿssé survenue samedi. Nous n’avons eu qu’une dépêche et ignorons tout des circonstances dans lesquelles elle s’est produite. Ce triste événement d’ailleurs n’était que trop prévu depuis plusieurs mois !
Gaie : c’est le prochain mariage d’Yvonne Dupont avec Édouard Duriez[1] que nous avons connu à Calais et qui est maintenant [ ] à Dunkerque.
Faut-il ranger parmi les nouvelles heureuses la naissance de 8 petits de Dora ? il n’en subsiste déjà plus que deux tout noirs et qu’elle paraît trouver très beaux.
Nous avons encore Lucie et ses filles[2] pour quelque temps, mais Henri est parti.
Bonnes nouvelles des Colmet Daâge[3] qui sont toujours à [ ].
Nous partons pour Dommartin, où nous emmenons Anne Marie qui ne dort plus dans le jour.
Je t’embrasse tendrement, cher enfant. Tu ne me dis pas quand tu sors.
Émilie
Notes
Notice bibliographique
D’après l’original.
Pour citer cette page
« Lundi 10 octobre 1910. Lettre d’Émilie Mertzdorff, épouse de Damas Froissart (Brunehautpré), à son fils Louis Froissart (Douai) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Lundi_10_octobre_1910&oldid=55756 (accédée le 19 décembre 2024).
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