Jeudi 1er août 1799, 14 thermidor an VII
Lettre d’André Marie Constant Duméril (Paris) à son père François Jean Charles Duméril (Doullens)
N°116
Paris le 14 thermidor .VII
Papa
Je vous annonce que j'ai été nommé hier soir à la place que je postulais[1]. Je ne l'ai emporté que d'une voix. J'ai eu à combattre beaucoup de faveur ; car, modestie de côté, je l'avais emporté dans toutes les épreuves. Je suis à peu tranquille du côté de la Réquisition. J'attends une loi un de ces jours qui me tirera tout à fait d'affaire. C'est Lacuée qui en est le Rapporteur et qui m'en a fait connaître les dispositions principales.
Il faut avouer que le sort m'est fort favorable. Me voilà maintenant marquant un peu dans les sciences. Qu'il y a loin de cette place avec celle que j'ai été occuper à Rouen. La Révolution qui a été si funeste à tant de gens m'a été fort utile. Jamais sous l'ancien régime je ne serais arrivé à mon âge au point où j'en suis.
Je suis bien aise de vous offrir cette consolation et d'avoir l'occasion de vous peindre les obligations que je vous dois pour les soins que vous avez donnés à mon éducation.
Votre fils
C. Duméril
Notes
- ↑ La place de chef des travaux anatomiques à l'Ecole de Médecine de Paris.
Notice bibliographique
D’après l’original (il existe également une copie dans le livre des Lettres de Monsieur Constant Duméril, 2ème volume, p. 65)
Annexe
Au Citoyen Duméril,
Directeur du jury à Doullens
Département de la Somme
Pour citer cette page
« Jeudi 1er août 1799, 14 thermidor an VII. Lettre d’André Marie Constant Duméril (Paris) à son père François Jean Charles Duméril (Doullens) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Jeudi_1er_ao%C3%BBt_1799,_14_thermidor_an_VII&oldid=39911 (accédée le 15 novembre 2024).
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