Gérando, Attila de (1847-1897) et ses proches

De Une correspondance familiale

Familles de Gérando et Teleki


Des nouvelles des Gérando sont données dans des lettres de 1857-1858 ; à cette époque-là, ils font partie des relations des familles Desnoyers et Duméril.

Joseph Marie de Gérando (1772-1842) est professeur de philosophie au Lycée de Paris et membre de la Société philosophique. Il est membre du conseil des Cinq-Cents, Maître des requêtes au Conseil d'Etat, Pair de France et membre de l'académie des sciences morales et politiques. Pédagogue et philanthrope, Joseph Marie de Gérando s’est trouvé associé à Benjamin Jules Paul Delessert pour la publication d’un ouvrage, Les bons exemples : nouvelle morale en action. Son épouse est Marie Anne de Rathsamhausen (1771-1824), l’une des correspondantes de Mme de Staël.

Leur fils Gustave de Gérando (1803-1884) est substitut du procureur général à la cour de Paris. Révoqué en 1848, il est nommé en 1850 procureur général à Metz, poste qu’il occupe jusqu’en 1870. Il a lui-même un fils, Léon de Gérando (mort en 1887), ingénieur des constructions navales.

Lorsque le frère de Joseph Marie, Antoine de Gérando, décède, son fils Auguste est pris en charge par son oncle.

Auguste de Gérando (1819-1849) est historien, disciple de Michelet et auteur d’ouvrages sur la Hongrie. Il épouse Emma Teleki (1809-1893) qui appartient à une famille de la noblesse hongroise francophile. Après le décès de son mari, elle séjourne près de Rouen avec ses enfants, puis à Montmorency, dans la maison de Rousseau, puis celle de Michelet – avec qui elle correspond pendant la Commune. Blanka Teleki, sœur d’Emma, est peintre et écrivain ; patriote, elle informe Michelet qui souhaite écrire le récit de la guerre d’indépendance hongroise. Pour ce motif, elle est emprisonnée pendant la révolte de 1848. Après sa libération, elle vient vivre chez sa sœur à Paris, au 37 rue de Vaugirard (plaque commémorative de Blanka et Emma Teleki). (Voir la monographie sur les autres artistes mentionnés dans les lettres)

Ce sont les enfants d’Auguste de Gérando et d’Emma Teleki qui sont cités dans les lettres de 1857 et 1858 :

Emeric Auguste dit Attila de Gérando (1847-1897) est lié à Elisée Reclus et le reçoit dans son château à Pest. Jules Verne s’inspire de ce lieu pour camper le Château des Carpathes et le comte Franz de Télek. Attila de Gérando épouse en 1870 Lucy Coignet. Le mariage ne dure pas ; il épouse en secondes noces l’une de ses cousines Teleki.

Antonine de Gérando Teleki (1845-1914) traductrice et institutrice, fonde un cours d’instruction pour jeunes filles en Hongrie où elle s’installe avec sa mère en 1870. Elle publie une Grammaire latine, une Vie de Blanka Teleki, la traduction d’un roman de Maurice Jokaï, Les Fils de l’homme au cœur de pierre (1880) et des ouvrages sur les femmes.



Pour citer cette page

« Gérando, Attila de (1847-1897) et ses proches », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), URI: https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=G%C3%A9rando,_Attila_de_(1847-1897)_et_ses_proches&oldid=41884 (accédée le 21 novembre 2024).

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