Dimanche 25 juillet 1915

De Une correspondance familiale

Lettre de Guy de Place à Jacques Meng (Fellering)

original de la lettre 1915-07-27 page 1.jpg original de la lettre 1915-07-27 pages 2-3.jpg


Reçu le 29 Juillet 1915
Répondu 9 Août 1915

le 25 Juillet

Mon cher Monsieur Meng

Votre lettre du 17 et la suivante m’arrivent aujourd’hui seulement. Vous voyez que ça ne va pas très vite ; je vous remercie de tous les renseignements que vous me donnez ; j’y réponds brièvement, n’ayant guère le loisir de faire autrement ; pour ce qui regarde Tschirret, de l’apprêt ; il vaut évidemment mieux le garder ; à vrai dire je ne crois pas qu’il sache grand-chose ; Lucien vous renseignerait utilement à ce sujet : Je ne le suppose pas assez lettré pour emporter des documents écrits. Tout en tâchant donc qu’il ne s’en aille pas, il n’y a sans doute pas lieu de le garder au poids de l’or ; demandez un peu l’avis de Lucien à ce sujet.

Je vous remercie particulièrement des renseignements que vous me donnez au sujet des indemnités. Il est bien évident qu’avec la prolongation de la guerre il vient un moment où la nécessité de conserver des ressources pour la reprise même lointaine du travail ne nous permet plus d’être aussi généreux que par le passé. Cette question est trop difficile à traiter par correspondance dans les détails.

Il est entendu que M. de Fréville[1] l’étudiera avec vous au nom du Conseil et que vous verrez ensemble ce qu’il est possible de maintenir, et aussi ce qu’il est nécessaire de maintenir. Vous voudrez bien dire à M. de Fréville qu’à mon avis nous avons un engagement moral à ne pas supprimer entièrement les indemnités aux pensionnaires quoique j’admette parfaitement qu’elles puissent être réduites en proportion.

Je vous remercie sincèrement des vœux que vous voulez bien m’exprimer. Je puis vous assurer que je n’aurais pas voulu passer à Besançon toute la durée de la guerre et je suis heureux de pouvoir jouer un rôle plus actif.

Veuillez recevoir, mon cher Monsieur Meng, ainsi que Madame Meng[2], mes bien cordiales salutations.

GP

Souvenirs à tous, en particulier Meyer et Zwingelstein[3].


Notes

  1. Charles de Fréville.
  2. Marie Gayot, épouse de Jacques Meng.
  3. Charles Zwingelstein.

Notice bibliographique

D’après l’original

Pour citer cette page

« Dimanche 25 juillet 1915. Lettre de Guy de Place à Jacques Meng (Fellering) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Dimanche_25_juillet_1915&oldid=39542 (accédée le 29 mars 2024).

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