Dimanche 1er septembre 1918 (A)
Carte-lettre d’Émilie Mertzdorff, épouse de Damas Froissart (au Bourdieu à Bègles) à son fils Louis Froissart (mobilisé)
Le Bourdieu, 1er Septembre
Mon cher Louis,
Ta gentille carte du 29 a précédé de 24 heures ta lettre du 28 arrivée ce matin. Pour les deux je te remercie, elles m’ont vivement intéressée. Te savoir au calme c’est un bien-être considérable – te savoir dans un paysage qui m’est cher[1] cela m’est aussi fort agréable ; je t’y suis avec plaisir par la pensée, dans un cadre de sapins et de montagnes verdoyantes, pas bien hautes, mais si gracieuses.
Je pars ce soir pour Tours, Paris où je serai demain Lundi soir et j’en repartirai Jeudi matin. Je manque le service pour Jean[2] qui a lieu après demain, j’en suis désolée, mais je ne pouvais partir sans savoir si Henri[3] aurait sa prolongation car s’il avait dû repartir, je serais restée avec Lucie[4]. Il a 2 mois. Je tiens aussi à voir ma pauvre petite Made[5] ennuyée parce qu’Hubert a une 2e hernie !... au contraire celle de Geo[6] paraît guérie ! Je t’embrasse tendrement,
Emy
Michel[7] a dû quitter son secteur.
Notes
- ↑ En Alsace, dans les environs de Vieux-Thann.
- ↑ Service le 3, dans le Pas-de-Calais, en mémoire de Jean Froissart.
- ↑ Henri Degroote, en convalescence ; il obtient une prolongation de 2 mois.
- ↑ Lucie Froissart, épouse d’Henri Degroote, mère de Georges.
- ↑ Madeleine Froissart, épouse de Guy Colmet Daâge, mère d’Hubert Colmet Daâge.
- ↑ Georges Degroote.
- ↑ Michel Froissart, frère de Louis.
Notice bibliographique
D’après l’original
Pour citer cette page
« Dimanche 1er septembre 1918 (A). Carte-lettre d’Emilie Mertzdorff, épouse de Damas Froissart (au Bourdieu à Bègles) à son fils Louis Froissart (mobilisé) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Dimanche_1er_septembre_1918_(A)&oldid=56879 (accédée le 15 novembre 2024).
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