Le Bourdieu (à Bègles en Gironde)

De Une correspondance familiale

A l'été 1918, Damas Froissart recherche une maison en province pour abriter sa fille Lucie, enceinte, épouse d'Henri Degroote (mobilisé), ses quatre enfants et du mobilier. Après diverses pérégrinations et déconvenues, « le Bourdieu », à Bègles près de Bordeaux, est retenu.

Cette maison est « à 20 mètres des bords de la Garonne qui circule au milieu de collines, laquelle a 500 à 600 m de largeur, laquelle monte de 2 ou 3 m à chaque marée. Nous ne dominons pas ici et il arrive que les fortes marées font monter l’eau jusque dans notre jardin mais notre maison qui est portant un « moulin à café » énorme disparaît sous la cime des gros arbres très ombreux qui l’entourent » (lettre du 19 août 1918).

Le bourdieu est à l'origine un nom commun : il désigne la résidence champêtre de bourgeois bordelais ; au XVIIe siècle, la place de la vigne dans ces domaines agricoles du Médoc devient prédominante. Le nom de « Bourdieu » est actuellement porté par plusieurs lieux dits et domaines de la région.


Pour citer cette page

« Le Bourdieu (à Bègles en Gironde) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), URI: https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Le_Bourdieu_(%C3%A0_B%C3%A8gles_en_Gironde)&oldid=56878 (accédée le 22 décembre 2024).

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