Desgenettes, René Nicolas Dufriche (1762-1837)

De Une correspondance familiale

André Marie Constant Duméril est plusieurs fois amené à collaborer avec Desgenettes dans le cadre de missions d’études sur les épidémies (1802, 1805).

Né à Alençon dans une famille d’avocats, Desgenettes suit à Paris les cours de sciences naturelles au Jardin du roi et commence des études de médecine qu’il poursuit à Londres et en Italie. Il se forme auprès de Vicq d’Azyr, Pelletan, Boyer, et il est reçu docteur à Montpellier. De retour à Paris, il travaille dans le laboratoire de Chaptal. Favorable aux Girondins, il se réfugie à Rouen lors de la Terreur. Sur les conseils de son maître Vicq d’Azyr, il s’engage dans l’armée.

En Italie (où il est chargé de réorganiser les hôpitaux), il fait la connaissance de Bonaparte qui le nomme médecin en chef de l’expédition d’Egypte. Il fait partie de l’« Institut pour les sciences et les arts » créé au Caire en 1798 par Bonaparte. Médecin aux armées, Desgenettes doit faire face au typhus et à diverses maladies dues au climat, aux bivouacs continuels et au manque d'eau potable. Il impose des mesures d’hygiène et de prophylaxie rigoureuses : toilette, nettoyage des vêtements, désinfection des locaux, surveillance de l’alimentation. Il acquiert une bonne expérience de la médecine militaire qu’il ne cesse d’exercer au cours des campagnes napoléoniennes. Parallèlement, il mène une carrière de professeur : il enseigne la physiologie et la physique médicale. En 1802 il épouse la fille du médecin Colombier. Il est nommé médecin-chef de l’hôpital militaire de Paris et inspecteur général du Service de Santé des Armées. A ce titre il fait partie de la commission chargée d’étudier les épidémies. André Marie Constant Duméril participe avec lui aux missions à Orléans (1802) et en Espagne (1805). A la Restauration, il perd ses fonctions militaires mais conserve sa place de médecin-chef du Val-de-Grâce et sa chaire de professeur. Suspecté de tiédeur religieuse après son discours funéraire sur Hallé, il est chassé, avec d’autres, de l’université (1822).



Pour citer cette page

« Desgenettes, René Nicolas Dufriche (1762-1837) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), URI: https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Desgenettes,_Ren%C3%A9_Nicolas_Dufriche_(1762-1837)&oldid=41782 (accédée le 15 novembre 2024).

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