Automne 1863

De Une correspondance familiale


Lettre de Jeanne Target, épouse de Jules Desnoyers (Montmorency) à sa fille Aglaé Desnoyers, épouse d’Alphonse Milne-Edwards (Paris)


original de la lettre automne 1863 pages2-3.jpg


Je suis bien paresseuse, n'est-il pas vrai, ma chère et bien bonne fille ?[1] Ce n'est pas manque de penser à toi et de désirer te le dire souvent, mais le temps passe sans arriver à mon principal but. Accepte tous mes regrets de ce silence et mes remerciements pour tes bonnes et bien aimables lettres qui m'ont toujours tant réjouie. Les bonnes nouvelles que contient ta dernière lettre, m'ont été on ne peut plus agréables. Je suis bien heureuse de l'assurance du parfait état de Marie[2] et de l'espérance que tu m'annonces que sa santé sera parfaitement remise pour passer un parfait hiver. Embrasse-la de ma part, ainsi que la bonne et aimable petite sœur[3].

Ton papa[4] arrivera Lundi à paris, vers le soir, je crois ; les < > se font attendre, je crains que cette cause apporte du retard jusque là.

moi, je ne tarderai pas plus que jusqu'à mercredi. je mettrai à la petite vitesse une petite provision pour toi. Les récoltes ne sont pas abondantes mais nous partagerons.

Merci des bonnes nouvelles que tu me transmets de Charles[5], quand tu lui écriras, dis-lui de bonnes amitiés de notre part.

Mille amitiés à M. et madame Duméril[6], je suis heureuse de la savoir définitivement installée, c'est une fort <grande aventure> !

bon soir ma chère fille, prends pour toi tout ce que le cœur d'une mère peut t'adresser de plus tendre, et malgré son long silence crois à sa plus tendre affection. Je n'y vois plus, pardon du griffonnage.

Mère amie

A. Desnoyers

nos meilleures amitiés pour Alphonse[7] et pour Alfred[8].

Ne m'oublie pas auprès monsieur Edwards[9] en lui renouvelant toute ma reconnaissance pour ses attentions nombreuses.


Notes

  1. Cette lettre non datée, écrite avant l’hiver, est à situer après le mariage d’Aglaé (septembre 1862) et avant le remariage de Charles (avril 1864) ; soit à l’automne 1863.
  2. Marie Mertzdorff.
  3. Émilie Mertzdorff.
  4. Jules Desnoyers.
  5. Charles Mertzdorff, père de Marie et Emilie.
  6. Louis Daniel Constant Duméril et son épouse Félicité, nouvellement installés à Morschwiller.
  7. Alphonse Milne-Edwards, époux d’Aglaé Desnoyers.
  8. Alfred Desnoyers, frère d’Aglaé.
  9. Henri Milne-Edwards, père d’Alphonse.

Notice bibliographique

D’après l’original.

Pour citer cette page

« Automne 1863. Lettre de Jeanne Target, épouse de Jules Desnoyers (Montmorency) à sa fille Aglaé Desnoyers, épouse d’Alphonse Milne-Edwards (Paris) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Automne_1863&oldid=56977 (accédée le 12 octobre 2024).

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