Été 1832
Lettre (incomplète) d’Alphonsine Delaroche (Paris) à son mari André Marie Constant Duméril
à la maison puisque ces jours-là nous pouvons avoir quelques visites. Pour moi je passe mon temps d’une manière infiniment plus calme et plus casanière, surtout depuis que Mme De Tarlé[1] nous a quittés ; la surveillance de mon ménage, les comptes et écritures que cela entraîne, le dessin auquel je passe un certain temps presque tous les jours, les correspondances, les promenades, les moments agréables passés dans la chambre de ma tante[2], quelques visites à recevoir ; de temps en temps quelques heures passées dans l’autre quartier, voilà le tableau de ma vie du jardin des plantes ; La rentrée d’Auguste[3] tous les jours vers cinq heures, sa présence ici, mes petites conversations avec lui tout cela contribue bien à me faire trouver agréable la manière dont se passe mon été jusqu’à présent. Je suis très bien servie puisque Mme Cottinet qui est cependant très particulièrement attachée au service de ma tante a peu d’ouvrages à faire pour ma tante elle et a le temps d’en faire beaucoup pour moi ; Marie tu sais est un bon domestique et fait bien de la besogne, ainsi la maison, et tout en général, est bien tenu chez nous. Dans ce moment, quoique je me vante de mes domestiques j’ai un petit souci de cuisinière ; la nôtre, cette Louise[4] qui a été longtemps chez Madame Say, a mauvaise tête et craignant la fatigue aime extrêmement à se faire aider, et sur une petite observation faite tranquillement mercredi dernier (que nous avons < >) sur ce qu’elle avait une femme pour l’aider plus tôt qu’il n’était nécessaire dans la journée elle prit beaucoup d’humeur et a imaginé de me dire le lendemain de chercher une autre cuisinière et pour donner une cause à la bêtise qu’elle faisait, s’est trouvée malheureuse d’avoir une maîtresse aussi exigeante que moi et a dit des choses très déplacées qu’elle ne pense pas j’en suis bien persuadée. J’ai relevé pour son impertinence, et j’ai dit que j’allais m’occuper de suite de chercher une < >, j’en ai demandé, il ne m’en est point < > Je sais que Louise a du regret de m’avoir parlé ainsi et qu’elle n’a pas osé parler de cette affaire-là à son mari, je crois que je lui pardonnerai mais en déclarant bien positivement que si une pareille chose se <renouvelait> rien ne me déciderait à la garder. Cette cuisinière a bien ses défauts, mais toutes en ont et je trouve un bien grand ennui dans le changement et elle est bonne cuisinière et très propre.
Nous avons eu bien du plaisir à voir M. E. Barlow[5] avec lequel nous avons beaucoup parlé de toi, il me vantait beaucoup ta <bonne> santé et c’est à ce moment-là justement que tu as été pris par assez de malaise et du rhume, j’espère que tu ne t’en ressens plus du tout. Auguste a tout à fait repris ses forces depuis quelques jours, mais cette indisposition l’avait assez maigri et affaibli. J’ai oublié de te dire que je suis plus contente de ma santé depuis quelques jours que je suis au jardin et surtout depuis quelques jours, je serai bien heureuse si cela se < >
Notes
Notice bibliographique
D’après l’original
Pour citer cette page
« Été 1832. Lettre (incomplète) d’Alphonsine Delaroche (Paris) à son mari André Marie Constant Duméril », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=%C3%89t%C3%A9_1832&oldid=61471 (accédée le 24 novembre 2024).
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