Vendredi 5 octobre 1821
Lettre d’Alphonsine Delaroche (Sceaux) à son mari André Marie Constant Duméril (Paris)
255 G
6 Octobre 1821[1]
vendredi soir
J’oublie toujours quelque chose le matin, mon bon ami, et je viens te demander les choses auxquelles je n’ai su songer ; d’abord de l’argent, les dépenses de la cuisinière ont été un peu fortes depuis quelques temps, parce qu’il se trouve que nous avons eu toujours quelqu’un à demeure ou à dîner. Je mets pourtant bien du soin à ce que les dépenses n’aillent pas trop loin. Je voudrais aussi un bon morceau de diachilon[2], un peu d’Ether, deux cahiers de grand papier à lettre et 3 de papier moyen. Nous voudrions aussi 2 livres de semoule de chez Millot[3].
Henriette arrive et dit que tu étais bien, la lettre de constant[4] annonce qu’il est bien, mais ne parle pas du tout de son retour. Henriette n’a pas su nous redire ce que tu lui as expliqué au sujet de notre cher enfant. Adieu mon bien bon ami je t’embrasse bien tendrement. Auguste[5] souffre de son clou. Je désire que tu t’amuses chez Mme Chabaud[6]. Nous allons aller chez Mme Defrance. Je m’ennuie bien de demain qui ne t’amènera pas. Tu auras notre bonne amie[7] à déjeuner dimanche.
A. Duméril
Notes
- ↑ Le cachet postal indique en effet le 6 octobre 1821, qui est un samedi ; mais la mention du « vendredi soir » indique que cette lettre a été écrite la veille, le 5 octobre.
- ↑ Le diachilon est un emplâtre composé de sucs de plantes ; on lui attribue la vertu de ramollir et de résoudre les papules.
- ↑ Il s’agit possiblement du confiseur Millelot, Passage des Panoramas et rue Neuve-Vivienne (mentionné dans l’Annuaire général du commerce, de l’industrie et de l’agriculture, 1838).
- ↑ Louis Daniel Constant Duméril, leur fils.
- ↑ Auguste Duméril, leur fils.
- ↑ Probablement Julie Verdier Lacoste, épouse d’Antoine Georges François de Chabaud Latour.
- ↑ Suzanne de Carondelet.
Notice bibliographique
D’après l’original (il existe également une copie dans le livre des Lettres de Madame Duméril Delaroche à son mari, p. 31-32)
Annexe
A Monsieur Duméril
rue du faubourg Poissonnière n° 3
à Paris
Pour citer cette page
« Vendredi 5 octobre 1821. Lettre d’Alphonsine Delaroche (Sceaux) à son mari André Marie Constant Duméril (Paris) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Vendredi_5_octobre_1821&oldid=36062 (accédée le 21 novembre 2024).
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