Vendredi 21 juillet 1916 (B)

De Une correspondance familiale


Lettre de Damas Froissart (Lyon) à son fils Louis Froissart (Paris), avec une coupure de presse relative à la vente de marchandises séquestrées


original de la lettre 1916-07-21B page 1.jpg original de la lettre 1916-07-21B pages 2-3.jpg


Lyon le 21/7 10h15 du soir[1]

Mon cher Louis,

Ton acte de naissance [créé] à la mairie du VIe pourrait bien être (au dire de Michel[2]) dans le tiroir de mon bureau le plus bas à gauche (dans une chemise comprenant les contrats de mariage) avec les lettres signées par les 6 enfants[3] au sujet de Vieux-Thann ou, (dans le même tiroir) si tu le trouves, dans un dossier sur les affaires de [Banque] en Instance.

Mais ça peut être aussi (dans le coffre) dans une chemise où serait celui de tes titres de rente que tu n’as pas vendu, le 5% nouveau.

Je ne crois pas que ce soit dans le dossier que tu as dans le tiroir du haut à droite (de mon bureau) ni dans celui au-dessous du tiroir de caisse, parmi les affaires en Instance ?

C’est toi d’ailleurs qui as dû conserver le reçu de l’agent de change de la Banque à qui nous avons remis [ ] titre pour le vendre. J’en ai oublié non seulement l’adresse mais le nom !

Tu trouveras, je crois, mes carnets de chèque dans ce tiroir du haut à droite : détache lundi (si je ne te télégraphie rien qui t’annonce mon arrivée) un chèque [de caisse] de la banque de France et adresse-le moi ici sous pli recommandé, en le remplissant si tu veux (trois mille deux cents francs) en toutes lettres à l’ordre de M. [Grunberg[4]] 29 rue de Sèvres Paris, et inscris les mêmes renseignements (en chiffres) sur le talon.

Très heureux de t’avoir vu et merci de l’effort très réel pour me procurer cette satisfaction.

D. Froissart

P.S. J’écris à Paul Malvache en lui envoyant un modèle de certificat et ton adresse.


Notes

  1. Lettre sur papier-deuil.
  2. Michel Froissart, frère de Louis.
  3. Jacques, Lucie, Madeleine, Michel, Pierre et Louis Froissart.
  4. M. Grunberg, propriétaire du 29 rue de Sèvres, Paris.

Notice bibliographique

D’après l’original

Pour citer cette page

« Vendredi 21 juillet 1916 (B). Lettre de Damas Froissart (Lyon) à son fils Louis Froissart (Paris), avec une coupure de presse relative à la vente de marchandises séquestrées », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Vendredi_21_juillet_1916_(B)&oldid=53816 (accédée le 3 décembre 2024).

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