Vendredi 20 septembre 1811
Lettre d’André Marie Constant Duméril (Orléans) à son ami Pierre Bretonneau (Chenonceaux)
Orléans, le 20 septembre 1811
Mon cher ami, vous aurez appris, par Guersant, le grand chagrin que nous avons éprouvé par la perte de ma petite fille[1], dont le développement était si heureux. Ce cruel événement ne m’a pas permis de vous écrire plus tôt l’arrangement que j’ai pris d’aller passer une partie de la journée chez vous, lorsque je serai à Tours pour y présider le jury de médecine. Mon beau-frère, M. François Delaroche, m’accompagne.
Nous serons le 25 à Châteauroux et le 30 à Tours. Mandez-nous à Châteauroux où nous devons quitter le chemin de poste pour nous faire conduire chez vous si cela se peut, ou comment nous nous y ferons conduire de Tours. Vous pourrez m’adresser votre lettre poste restante, ou chez M. le préfet[2], à Châteauroux.
Guersant m’a appris que votre santé n’était pas meilleure, que vous aviez même éprouvé une douleur de sciatique, qui me semble à moi de bon augure, puisque cela semble indiquer une affection nerveuse.
Veuillez me rappeler à l’aimable souvenir de Madame[3], et croire à mon inaltérable amitié.
Notes
- ↑ Caroline Duméril (l’aînée), née en 1807, est morte début septembre.
- ↑ Prouveur de Pont de Grouard est préfet de l’Indre depuis 1803.
- ↑ Marie Thérèse Adam, épouse de Pierre Bretonneau.
Notice bibliographique
D’après Triaire, Paul, Bretonneau et ses correspondants, Paris, Félix Alcan, 1892, volume I, p. 210. Cet ouvrage est numérisé par la Bibliothèque inter-universitaire de médecine (Paris)
Pour citer cette page
« Vendredi 20 septembre 1811. Lettre d’André Marie Constant Duméril (Orléans) à son ami Pierre Bretonneau (Chenonceaux) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Vendredi_20_septembre_1811&oldid=43190 (accédée le 18 décembre 2024).
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