Vendredi 19 mars 1880

De Une correspondance familiale


Lettre de Félicité Duméril (épouse de Louis Daniel Constant Duméril) (Vieux-Thann) à Aglaé Desnoyers (épouse d’Alphonse Milne-Edwards)


original de la lettre 1880-03-19 pages 1-4.jpg original de la lettre 1880-03-19 pages 2-3.jpg


Vieux-Thann 19 Mars 1880

Ma bien chère Aglaé,

Mille remerciements pour la bonne lettre que vient de me remettre Charles[1] auprès de qui j’ai eu tant de détails d’un si vif intérêt pour nous, il nous dit que tout [le monde] va bien et que toi, malgré la grande fatigue que tu prends, ta santé est bonne, ce dont je remercie bien Dieu.

C’est aujourd’hui à une heure que la chère petite Marthe[2] a dû passer son examen oral, j’ai bien pensé à elle et prie Dieu que le résultat en soit heureux. Cette chère enfant a tant travaillé qu’elle aura bien besoin de repos.

A présent que le mariage de notre chère Marie[3] est fixé au 14 Avril, il est temps, je le comprends de songer à la toilette que je devrais avoir ce jour-là. Tu sais que j’ai le bonnet et la robe mais il me faudra un chapeau et un châle en fausse dentelle qu’en penses-tu ? La mère de Madame Ménard[4] au mariage de sa petite fille m’a paru [  ] pour son âge en ayant sur ses épaules un châle de ce genre. La fausse dentelle qui joue la vraie reste dans des prix abordables et puisque tu as constamment pour nous tant de bontés et de sollicitude, je te prierai de m’acheter un châle dans ces conditions ; choisi par toi il sera bien et convenable pour mon âge, puis c’est une chose qui me resterait et pourrait m’être utile dans de certaines occasions où il faut un peu représenter. Si un autre genre pouvait faire le même office je le préférerais car tu sais que par goût je n’aime pas à porter de la dentelle. Aussitôt après le mariage de Paul Duméril je me suis hâté de remettre à ma petite Marie le mantelet de dentelle dans la crainte que j’avais qu’il lui arrivât quelque accident. L’heure me presse bien chère Aglaé et je n’ai plus que le temps de t’embrasser comme je t’aime ainsi que nos chéries[5].

F. Duméril


Notes

  1. Charles Mertzdorff.
  2. Marthe Pavet de Courteille.
  3. Le mariage de Marie Mertzdorff avec Marcel de Fréville.
  4. S’agit-il du mariage en 1878 de Marie Mesnard avec Paul Duméril ? (plutôt que du mariage en 1879 de Françoise Ménard avec Henri Hervouët).
  5. Marie et Emilie Mertzdorff.

Notice bibliographique

D’après l’original

Pour citer cette page

« Vendredi 19 mars 1880. Lettre de Félicité Duméril (épouse de Louis Daniel Constant Duméril) (Vieux-Thann) à Aglaé Desnoyers (épouse d’Alphonse Milne-Edwards) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Vendredi_19_mars_1880&oldid=35836 (accédée le 21 décembre 2024).

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