Samedi 31 mars 1917

De Une correspondance familiale

Carte-lettre d’Emilie Mertzdorff, épouse de Damas Froissart (Paris) à son fils Louis Froissart (mobilisé)

original de la lettre 1917-03-31.jpg


31 Mars.

Mon cher Louis,

Tu seras content de savoir que nous allons tous bien, à l’exception d’Anne Marie[1] qui a eu un peu mal à la gorge. Nous n’avons aucune nouvelle de Pierre[2] qui n’a pas écrit depuis qu’il a une nouvelle nièce[3]. Ne l’aurait-il pas appris par l’Echo[4] avant de recevoir ma lettre ? Nous venons d’entendre, ton père[5], Elise[6], Michel[7] et moi, la Passion selon Saint-Jean de Bach[8]. C’est merveilleusement beau. Michel ne paraît pas en avoir été trop fatigué. C’est un grand extra pour lui.

Marthe[9] vient de recevoir de Georges[10] une très gentille lettre qui lui raconte avec émotion ses impressions de seconde ligne. Le voilà lancé ! Henri[11] a pris son service à Paris, à l’Ecole Militaire. Il voyagera comme faisait Georges.

Je t’embrasse tendrement cher enfant.

Emy


Notes

  1. Anne Marie Degroote.
  2. Pierre Froissart, frère de Louis.
  3. Odile Degroote.
  4. Le quotidien L’Écho de Paris.
  5. Damas Froissart.
  6. Elise Vandame, épouse de Jacques Froissart.
  7. Michel Froissart, frère de Louis, sorti de l’hôpital.
  8. Jean-Sébastien Bach (1685-1750).
  9. Probablement Marthe Pavet de Courteille, veuve de Jean Dumas.
  10. Georges Dumas, fils de Marthe.
  11. Possiblement Henri Degroote.

Notice bibliographique

D’après l’original

Pour citer cette page

« Samedi 31 mars 1917. Carte-lettre d’Emilie Mertzdorff, épouse de Damas Froissart (Paris) à son fils Louis Froissart (mobilisé) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Samedi_31_mars_1917&oldid=53731 (accédée le 24 avril 2024).

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