Mi-novembre 1917
Lettre d’Émilie Mertzdorff, épouse de Damas Froissart (Paris) à son fils Louis Froissart (mobilisé)
Mon cher enfant,[1]
Je crois t’avoir déjà remercié de ta lettre du 11, mais mieux vaudrait deux fois que pas, car elle nous a fait grand plaisir cette lettre en nous donnant de tes nouvelles. Cependant elle nous laisse deviner que ta nouvelle position n’est pas beaucoup plus agréable que la précédente et que les émotions sont ton pain quotidien. On s’y habitue, dis-tu ; je veux bien le croire, mais tout de même…
Ta santé heureusement résiste à cela et à la fatigue et promet de résister aux intempéries de l’hiver. Dieu en soit béni ! La guerre t’aura du moins donné la santé et la force après t’avoir si cruellement éprouvé au début.
J’espère que tu as vu Michel[2] et que vous avez pu passer quelques bons moments ensemble. Tu es vraiment gâté d’avoir de bons amis comme le Capitaine V.[3] et de Solages[4].[5]
Françoise[6] est très touchée de ta lettre et de celle de Michel.
Je t’embrasse tendrement, cher petit. Bon courage et que le bon Dieu continue à te protéger.
Emy
Notes
- ↑ Lettre non datée, écrite au début de l’hiver, avant mars 1918, date à laquelle les « bons amis » sont séparés. Nous proposons la mi-novembre 1917, avant l’entrevue avec Michel (lettre du 20 novembre).
- ↑ Michel Froissart, frère de Louis.
- ↑ André Victor Etienne Vaucheret.
- ↑ Thibaut de Solages.
- ↑ Ébauche d’une addition ultérieure en marge.
- ↑ Françoise Maurise Giroud, veuve de Jean Marie Cottard, employée par les Froissart.
Notice bibliographique
D’après l’original
Pour citer cette page
« Mi-novembre 1917. Lettre d’Emilie Mertzdorff, épouse de Damas Froissart (Paris) à son fils Louis Froissart (mobilisé) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Mi-novembre_1917&oldid=56478 (accédée le 21 décembre 2024).
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