Lundi 12 novembre 1917
Carte-lettre d’Émilie Mertzdorff, épouse de Damas Froissart (Paris) à son fils Louis Froissart (mobilisé)
12 Novembre
Mon cher Louis,
Nous avons eu la surprise de voir arriver Pierre[1] Vendredi soir et l’avons gardé jusqu’à l’aube de Dimanche. Cela nous a paru d’autant meilleur que c’est une permission « à l’œil » et sans préjudice pour celle qu’il compte prendre dans 15 jours. Il la commencera probablement à Nancy où M. D.[2] le fera inviter par son fils[3], car s’il ne fait pas d’opposition de principe, il désire que l’on se connaisse davantage.
Élise[4] reçoit régulièrement de bonnes et rapides nouvelles de Jacques qui doit être arrivé à Milan. C’était le dernier point connu de son itinéraire. Il est ravi de ce beau voyage qui s’est très bien passé. Dieu veuille que de mauvais jours ne l’attendent pas là-bas ? ton papa[5] prévoit tant de choses épouvantables… mais non, il faut avoir confiance et surtout ne pas se laisser abattre et décourager. Je t’embrasse tendrement.
Emy
Notes
Notice bibliographique
D’après l’original
Pour citer cette page
« Lundi 12 novembre 1917. Carte-lettre d’Emilie Mertzdorff, épouse de Damas Froissart (Paris) à son fils Louis Froissart (mobilisé) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Lundi_12_novembre_1917&oldid=58853 (accédée le 21 novembre 2024).
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