Mercredi 27 septembre 1820

De Une correspondance familiale

Lettre d’Alphonsine Delaroche (Sceaux) à son mari André Marie Constant Duméril (Paris)

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27 Septembre 1820

Je viens te dire un petit bonjour mon cher ami et t’engager à tâcher de coucher demain à ta maison de campagne, car vraiment sans cela, le plaisir de te voir le jeudi est terriblement court ; il n’y a guère que ce moyen aussi que tu voies bonne amie[1] ce jour-là. Il est très probable que nous ne pourrons pas l’avoir dimanche, ce qui me contrarie extrêmement. Mme Desgaux a été inventer d’inviter M. de Carondelet pour ce jour-là et il quoiqu’elle n’ait pas nommé sa fille dans cette invitation, il n’est que trop probable qu’elle regarde comme tout entendu qu’elle compte sur Mlle de Carondelet elle. C’est un vrai guignon que cette invitation ait été faite 8 jours d’avance et par conséquent avant la mienne.

Il me serait pourtant agréable d’avoir quelqu’un avec la famille Monod[2] et l’idée m’est venue que nous pourrions peut-être inviter M. et Mme Juillerat et leurs enfants ; Je serais bien aise de les avoir une fois avant que nous quittions la campagne, il me semble que ce serait les mettre avec gens qu’ils connaissent très bien et avec lesquels il ne peut que leur être agréable de se trouver. On ferait une petite table de tous les enfants. Vois ce que tu penses de mon proposition idée, et si tu l’approuves veuilles envoyer ce billet ci-joint par quelqu’un qui puisse rapporter une réponse, si après avoir pesé les choses tu ne l’approuves pas, brûle le-dit billet.

Je ne sais pas si nous t’avons dit d’une manière positive, bonne amie et moi, que nous comptons aller à Paris samedi, déjeuner et dîner avec toi, et revenir le soir à Sceaux dans ta chère compagnie, nous désirons dîner en ville, pour avoir un peu plus de temps pour nos petites affaires. Auguste[3] trouvera facilement des voitures qui partent l’après-dîner parce que c’est le samedi. Je prie Louise[4] de nous envoyer demain un petit plat de poisson bien frais. n’oublie pas de le lui dire.

Adieu mon bien bon ami, je t’embrasse et t’aime tendrement. Le baromètre remonte, crois-tu que nous puissions espérer un temps plus doux.


Notes

  1. Suzanne de Carondelet.
  2. Jean Monod et Henri François Juillerat sont pasteurs.
  3. Auguste Duméril, leur fils.
  4. Louise, cuisinière chez les Duméril.

Notice bibliographique

D’après l’original (il existe également une copie dans le livre des Lettres de Madame Duméril Delaroche à son mari, p. 17-19)

Pour citer cette page

« Mercredi 27 septembre 1820. Lettre d’Alphonsine Delaroche (Sceaux) à son mari André Marie Constant Duméril (Paris) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Mercredi_27_septembre_1820&oldid=35135 (accédée le 19 avril 2024).

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