Mercredi 27 mars 1918
Carte-lettre d’Emilie Mertzdorff, épouse de Damas Froissart (Paris) à son fils Louis Froissart (mobilisé)
27 Mars 18
N’ayant rien de nouveau de toi, mon cher enfant, nous en concluons que tu es toujours à ton régiment et nous voulons espérer, en tous cas, que tu n’es pas dans un trop mauvais coin. Ici cela[1] devenait si fréquent soit de nuit, soit de jour, que nous avons fait partir Elise[2] pour Paramé Lundi soir. Depuis Lundi matin d’ailleurs nous n’avons plus eu d’alertes. Quant à Lucie[3], elle va probablement s’installer à Launay que Marthe[4] met à sa disposition pour y attendre les événements et voir quelle tournure prennent les choses. Nous avons un peu peur qu’il se produise une panique qui rendrait tout départ impossible. Ton papa[5] est très préoccupé du Pas-de-Calais ; on dit que Saint-Pol a été cruellement bombardé. Il voudrait mettre le plus de choses possible à l’abri, mais où ? Depuis ce matin il ne cesse d’écrire à Paul[6], à Pottier[7] et même à M. le Doyen[8]. René Vandame télégraphie aujourd’hui qu’il est rapatrié ; nous l’attendons demain. Je t’embrasse tendrement, mon cher enfant,
Emy
Notes
- ↑ Les alertes aux bombardements.
- ↑ Elise Vandame, épouse de Jacques Froissart.
- ↑ Lucie Froissart, épouse d’Henri Degroote.
- ↑ Marthe Pavet de Courteille, veuve de Jean Dumas.
- ↑ Damas Froissart.
- ↑ Paul Froissart.
- ↑ Eloi Raymond Pottier, régisseur chez les Froissart.
- ↑ Jean Baptiste Legay, curé-doyen de Campagne-les-Hesdin.
Notice bibliographique
D’après l’original
Pour citer cette page
« Mercredi 27 mars 1918. Carte-lettre d’Emilie Mertzdorff, épouse de Damas Froissart (Paris) à son fils Louis Froissart (mobilisé) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Mercredi_27_mars_1918&oldid=53403 (accédée le 9 octobre 2024).
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