Mercredi 13 février 1878
Lettre de Félicité Duméril, épouse de Louis Daniel Constant Duméril (Vieux-Thann) à Aglaé Desnoyers, épouse d’Alphonse Milne-Edwards (Paris)
Vieux-Thann 13 février 1878
Ma bonne Aglaé,
Ce matin en écrivant à notre chère petite Emilie[1] je ne me doutais guère que notre chère belle-fille[2] fût si près du moment de nous donner un petit-enfant. C’est à une heure de l’après-midi que nous est née une petite-fille[3] que je viens d’aller voir et que je trouve dans les meilleures conditions. Tu juges de notre contentement et combien j’ai senti le besoin d’aller de suite remercier Dieu. A présent il s’agit d’avoir de grandes précautions, il faut un repos complet pour la jeune mère le docteur[4] s’est prononcé à cet égard et au reste chacun de nous le comprend, je ne suis pas entrée dans sa chambre car il faut éviter toute émotion. Ce que je puis de dire c’est que les choses se sont bien passées, Marie a eu énormément de courage et priait Dieu d’une manière touchante. Le pauvre Léon[5] était bien rouge quand il est venu annoncer la bonne nouvelle de la délivrance de sa chère fille femme et bien ému en parlant d’elle. C’est à deux heures du matin qu’ont commencé les premières douleurs, pendant le travail il y eut des vomissements qui étaient très pénibles, enfin grâce à Dieu tout va bien, et c’est pour nous un grand repos d’esprit de savoir Madame Stackler[6] dans la maison où déjà elle couchait depuis quelques jours. Léon trouve en elle un aide précieux à bien des titres. La nourrice arrivera demain, un docteur de Mulhouse qui l’a examinée en paraît très content. Adieu chère et bonne Aglaé, je sais combien ces quelques lignes que je t’écris à la hâte t’intéresseront.
Nous t’embrassons comme nous t’aimons, et remercions nos bons amis Desnoyers[7] de l’intérêt qu’ils mettront à la nouvelle que je t’envoie.
Félicité Duméril
Notes
Notice bibliographique
D’après l’original
Pour citer cette page
« Mercredi 13 février 1878. Lettre de Félicité Duméril, épouse de Louis Daniel Constant Duméril (Vieux-Thann) à Aglaé Desnoyers, épouse d’Alphonse Milne-Edwards (Paris) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Mercredi_13_f%C3%A9vrier_1878&oldid=41124 (accédée le 26 décembre 2024).
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