Mardi 30 novembre 1915

De Une correspondance familiale


Lettre de Guy de Place (secteur postal) à M. Meng (Fellering)

original de la lettre 1915-11-30 page 1.jpg original de la lettre 1915-11-30 pages 2-3.jpg


Reçu le 8.12.1915
Répondu8-15 décembre

Aux armées le 30 Novembre

Mon cher Monsieur Meng,

Je trouve votre lettre du 22 après une petite absence de quelques jours. Vous ne me parlez pas de votre santé et ne me donnez aucune nouvelle de votre famille. J’en conclus que vous êtes tous en bonne santé et je vous en félicite.

Vous avez raison de me tenir au courant ; vous savez combien j’y tiens, alors même qu’il ne m’est pas toujours possible de répondre directement aux questions que vous me posez (et c’est un peu le cas aujourd’hui). Certaines d’entre elles sont déjà en quelque sorte entre les mains de M. Froissart[1], et je tiens à éviter des réponses contradictoires ; pour d’autres je ne suis pas assez au courant des faits antérieurs pour vous répondre en toute connaissance de cause.

Je vous dis cela pour que vous compreniez mon désir formellement exprimé d’être au courant de tout, alors même qu’il me serait impossible d’y répondre exactement.

Il est certain que le prix de 45 F est actuellement impossible pour de la houille. Je ne connais pas exactement les termes de la précédente convention avec Martinot[2] ; je ne puis donc vous dire si nous sommes dans l’obligation de lui fournir ce que demande Schmidt. Je suppose d’ailleurs qu’il n’y a pas « marché » au sens propre du mot. En tous cas lui-même parle d’un marché « conditionnel ».

Martinot ne peut pas nous obliger alors qu’il ne travaille plus pour le gouvernement français à lui [tenir] indéfiniment la houille à sa disposition, houille que nous étions disposés à lui livrer pour la fabrication des munitions. En tous cas actuellement il ne travaille pas.

Pour ce qui est de Wesserling j’ai eu occasion d’en parler à M. Froissart qui vous écrira directement. Nous avons parlé du prix de 90 F et j’ai déjà avisé M. Gros[3] qu’il y aurait certainement une hausse. Je crois qu’il n’y aura pas de difficulté de ce côté.

Savez-vous par M. Jaeglé[4] ce qui a pu rentrer d’argent à notre séquestre et où en sont les comptes de nos clients. Il a dû y avoir une rentrée de [l’Oberspire] qui est paraît-il vendu.

À vous lire bientôt, recevez, mon cher Monsieur Meng, mes bien cordiales salutations.

G. de Place

J’ai écrit il y a environ un mois à Zwingelstein. Je ne sais s’il a reçu ma lettre.


Notes

  1. Damas Froissart.
  2. Paul Martinot.
  3. Probablement Henry (Aimé) Gros.
  4. Georges Jaeglé.

Notice bibliographique

D’après l’original

Pour citer cette page

« Mardi 30 novembre 1915. Lettre de Guy de Place (secteur postal) à M. Meng (Fellering) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Mardi_30_novembre_1915&oldid=60627 (accédée le 25 avril 2024).

D'autres formats de citation sont disponibles sur la page page dédiée.