Mardi 27 juin 1876 (A)
Lettre d’Aglaé Desnoyers (épouse d’Alphonse Milne-Edwards) (Paris) à Charles Mertzdorff (Vieux-Thann)
Mardi
Mon cher Charles,
je suis toute agitée de la pensée que peut-être ma lettre d’hier vous aura préoccupé. Si vous étiez ici vous seriez bien tranquille car Marie[1], ainsi qu’elle vous l’a écrit hier, tousse plutôt moins que lorsque vous étiez ici ; seulement j’étais ennuyée hier de voir qu’après avoir presque cessé complètement elle recommençait un peu ; elle ne s’est pas réveillé de la nuit, a bien mangé, a pris sa leçon de piano[2] et attend Mlle Bosvy[3] ainsi vous voyez, mon cher Charles que vous pouvez dormir tranquille. Nous allons tâcher de lui bien soigner la gorge afin de retirer cette susceptibilité puis tout ira bien.
Il me semble que lorsqu’on est loin les uns des autres il ne faut pas laisser passer la plus petite chose sous silence ; c’est la manière de ne pas être toujours préoccupé. Voici longtemps que nous n’avons reçu de vos nouvelles ; vos voyages à Wattwiller vous prennent sans doute beaucoup de temps ; nous aimons à nous persuader que c’est là le motif de votre silence.
Il fait chaud mais il y a un peu de vent.
Comme Marie vous écrit [ ] en vous assurant de notre dévouée et tendre amitié
AME
Notes
Notice bibliographique
D’après l’original
Pour citer cette page
« Mardi 27 juin 1876 (A). Lettre d’Aglaé Desnoyers (épouse d’Alphonse Milne-Edwards) (Paris) à Charles Mertzdorff (Vieux-Thann) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Mardi_27_juin_1876_(A)&oldid=40916 (accédée le 8 octobre 2024).
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