Mardi 18 octobre 1870
Lettre d’Aglaé Desnoyers, épouse d’Alphonse Milne-Edwards (Paris) à sa sœur Eugénie Desnoyers, épouse de Charles Mertzdorff (Vieux-Thann)
On m'offre de mettre ce petit mot directement dans le sac des dépêches, j'en profite de suite, ma chère petite Nie pour te donner d'excellentes nouvelles de tous ceux que tu as laissés à Paris. Nos santés sont parfaites, maman[1] va très bien, sort et a bonne mine, papa est comme tu l'as laissé c'est-à-dire on ne peut mieux ainsi qu'Alfred[2] et Alphonse[3], Julien[4] a su se rendre si utile à son capitaine du génie au fort d'Issy, qu'on n'a pas voulu le laisser prendre part à la dernière sortie de son bataillon, il a dû par ordre supérieur rester sur sa chaise à travailler ses dessins &&. tu comprends combien nous sommes heureux de le savoir en sûreté tout en étant utile.
On ne se douterait pas dans Paris qu'on est entouré de prussiens ; la vie y est très facile, on ne maque de rien on a en abondance les légumes verts enfin chacun va à ses affaires comme en temps ordinaire, il n'est nullement question de révolutions.
Mille tendresses, ma chère petite Nie, tu sais comme nous t'aimons et pensons à toi
A.M.Edwards
Notes
Notice bibliographique
D’après l’original
Annexe
par ballon monté
Madame Mertzdorff
Haut-Rhin
Pour citer cette page
« Mardi 18 octobre 1870. Lettre d’Aglaé Desnoyers, épouse d’Alphonse Milne-Edwards (Paris) à sa sœur Eugénie Desnoyers, épouse de Charles Mertzdorff (Vieux-Thann) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Mardi_18_octobre_1870&oldid=40763 (accédée le 15 novembre 2024).
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