Mardi 12 juillet 1887 (A)
Lettre de Sophie Villermé, veuve d'Ernest de Fréville (Launay près de Nogent-le-Rotrou) à sa belle-fille Marie Mertzdorff, épouse de Marcel de Fréville (Paris)
12 Juillet 87
Ma bien chère Marie,
Je reviens de la messe à l’intention de votre chère tante[1] et je trouve vos enfants[2] très bien portants. Ne sachant pas Robert m’a dit hier soir qu’il ne fallait pas pleurer parce que bonne tante est heureuse puisqu’elle est avec le bon Dieu. Ce cher enfant est dans le vrai mais qu’on a de peine à accepter une si douloureuse séparation !
Je ne sais que vous dire sinon que Jeanne vient de prendre très bien sa leçon de lecture et d’écriture (Mlle de C.[3] ayant la migraine, je lui ai dit de se coucher et de remettre l’allemand à la fin de la journée) Habituellement le français ne se fait pas le matin, comme il était convenu. J’attends votre lettre pour savoir comment mettre l’adresse de celle-ci.
Tout à vous deux[4] du fond du cœur.
S. de F.
Ne manquez pas de m’envoyer de bonne heure un télégramme afin que je parte mercredi matin vers 9h ou 2h si votre pauvre oncle1 vient avec vous, car Jeudi, je crois que je ne trouverai pas de voiture à la gare pour me conduire chez moi – et je tiens absolument à ne pas être ici s’il y vient.
Notes
Notice bibliographique
D’après l’original.
Pour citer cette page
« Mardi 12 juillet 1887 (A). Lettre de Sophie Villermé, veuve d'Ernest de Fréville (Launay près de Nogent-le-Rotrou) à sa belle-fille Marie Mertzdorff, épouse de Marcel de Fréville (Paris) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Mardi_12_juillet_1887_(A)&oldid=40677 (accédée le 13 octobre 2024).
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