Lundi 27 mars 1865
Lettre (incomplète) d’Eugénie Desnoyers, épouse de Charles Mertzdorff (Vieux-Thann) à sa sœur Aglaé, épouse d’Alphonse Milne-Edwards (Paris)
27 Mars 65
Ma chère petite Gla,
Dire que ta lettre ne m’a pas causé un petit désappointement serait impossible et cependant je viens, en face de toutes ces difficultés, te conseiller de ne pas venir en ce moment. Entreprendre par cette affreuse saison un voyage comme celui-ci pour 4 ou 5 jours serait déraisonnable. Tu n’aurais que fatigue, émotion, dépenses et préoccupation de ce que vous auriez peut-être dû rester à Paris. Aussi n’y aurait-il pas moyen que, sans attendre les grandes vacances, Alphonse[1] prît un petit congé de 10 jours vers la fin de Mai ou autre époque en y comprenant 2 Dimanches ? et Alors au bonheur de nous revoir pourrait s’ajouter un peu de repos et de bien pour vous. Alphonse pourrait faire quelques excursions dans les montagnes, ce qui est impossible pour le moment, (il y neige et vent du nord, pas une pousse aux arbres). Le grand air pourrait te faire du bien, tandis que maintenant, nous jouirions bien d’être ensemble mais serait-ce bien raisonnable. Tu dois être fatiguée de toute tes réceptions et je craindrais qu’un voyage aussi court, au lieu d’être un repos ne fût qu’une fatigue pour toi, et tu sais avant tout je ne veux pas de cela.
Tu sais que n’importe quand vous nous ferez toujours plaisir, votre chambre est prête, ainsi je n’ai aucun préparatif à faire et l’époque que vous choisiriez nous conviendrait toujours. Car je ne crois pas que nous quittions Vieux-Thann cette année, tu sais qu’on transporte Morschwiller ici, cela demande encore des travaux et la présence de Charles[2]. Quant aux santés, elles sont toujours parfaites, je ne me suis jamais mieux portée, je n’ai aucun malaise, ainsi ce ne serait pas là l’obstacle < >
Notes
- ↑ Alphonse Milne-Edwards, époux d’Aglaé Desnoyers.
- ↑ Charles Mertzdorff, époux d’Eugénie Desnoyers.
Notice bibliographique
D’après l’original
Pour citer cette page
« Lundi 27 mars 1865. Lettre (incomplète) d’Eugénie Desnoyers, épouse de Charles Mertzdorff (Vieux-Thann) à sa sœur Aglaé, épouse d’Alphonse Milne-Edwards (Paris) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Lundi_27_mars_1865&oldid=40477 (accédée le 10 octobre 2024).
D'autres formats de citation sont disponibles sur la page page dédiée.