Jeudi 8 septembre 1887
Lettre d'Alphonse Milne-Edwards (Paris) à sa nièce Marie Mertzdorff, épouse de Marcel de Fréville (sur le point de quitter Allevard pour la Suisse ?)
8 Septembre 1887.[1]
Chère Marie
Il me faut renoncer au plaisir d’aller te rejoindre en Suisse. Je prendrai le chemin de la vertu qui est encombré de poussière et tapissé de toiles d’araignées et je fais mon deuil des belles montagnes et des promenades en si bonne compagnie.
La besogne que j’ai commencée me semble interminable ; j’y donne 9 ou 10 heures par jour et je reste tou au même point. Il faut absolument que je profite de mes vacances pour ranger le plus possible car une fois que l’année de cours et de commissions sera commencée je serai trop occupé pour rien faire autre de bien sérieux. La nomination d’un bibliothécaire[2] se fera bientôt et me mettra en demeure de livrer l’appartement. Je ne sais comment j’en sortirai et je ne jouirais ni de la campagne ni de votre compagnie si j’avais toujours en vue, comme une épée de Damoclès, ma désertion du vieil appartement si encombré.
Embrasse bien les tiens[3], dis à Robert que sa lettre m (déjà ancienne) m’a fait plaisir et que j’y ai reconnu son bon petit cœur. Dis à Charles que je suis sûr qu’il est maintenant toujours sage et que Jeanne lui en donne l’exemple. Quand je la reverrai il faudra qu’elle me montre ses progrès en lecture, écriture et couture.
Amitiés à Marcel[4], je t’embrasse tendrement
Je partirai Dimanche ranger Launay mais je n’y resterai que peu de jours.
Notes
Notice bibliographique
D’après l’original.
Pour citer cette page
« Jeudi 8 septembre 1887. Lettre d'Alphonse Milne-Edwards (Paris) à sa nièce Marie Mertzdorff, épouse de Marcel de Fréville (sur le point de quitter Allevard pour la Suisse ?) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Jeudi_8_septembre_1887&oldid=51198 (accédée le 18 décembre 2024).
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