Jeudi 8 mars 1917
Carte-lettre d’Émilie Mertzdorff, épouse de Damas Froissart (Paris) à son fils Louis Froissart (mobilisé)
8 Mars.
Mon cher petit,
Jacques[1] nous a surpris Mardi vers 2h. Il a sa ficelle[2] et est envoyé dans les Vosges. Il a trouvé moyen de passer deux jours ici et est parti ce matin pour Rupt-sur-Moselle où on lui donnera sa destination définitive. Il va trouver de la neige par là probablement plus encore que nous n’en avons ici.
Les Degroote reviennent définitivement samedi ; Henri[3] n’est pas assez sûr de prolonger son séjour à Versailles pour que Lucie[4] puisse s’immobiliser là-bas ; son ardeur guerrière le pousse d’ailleurs à étudier dans les détails les avantages faits aux pères de 4 enfants[5] et il cherche sans vergogne le meilleur filon. En attendant il s’arrangera pour venir le plus souvent possible de Versailles. On ne parle pas encore de lever Michel[6]. Je lui ai amené Françoise[7] aujourd’hui.
Je t’embrasse tendrement.
Emy
Notes
- ↑ Jacques Froissart, frère de Louis.
- ↑ Galon de sous-lieutenant.
- ↑ Henri Degroote.
- ↑ Lucie Froissart, épouse d’Henri Degroote.
- ↑ Anne Marie, Georges, Geneviève et bientôt Odile Degroote.
- ↑ Michel Froissart, frère de Louis.
- ↑ Françoise Maurise Giroud, veuve de Jean Marie Cottard, employée par les Froissart.
Notice bibliographique
D’après l’original
Pour citer cette page
« Jeudi 8 mars 1917. Carte-lettre d’Emilie Mertzdorff, épouse de Damas Froissart (Paris) à son fils Louis Froissart (mobilisé) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Jeudi_8_mars_1917&oldid=56486 (accédée le 15 novembre 2024).
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