Jeudi 30 juin 1887

De Une correspondance familiale

Lettre d'Alphonse Milne-Edwards (Paris), à sa nièce Marie Mertzdorff, épouse de Marcel de Fréville (Launay près de Nogent-le-Rotrou)


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30 Juin 1887

Chère fille

Je n’ai encore eu ni le temps ni le cœur de t’écrire, j’étais trop occupé et surtout préoccupé pour prendre une plume.

Ta chère tante-maman[1] ne va pas mal mais elle n’est pas encore sortie de la période de fièvre et de douleur et aujourd’hui il n’y a pas grand progrès sur hier. Tout l’impressionne et il lui faut un grand repos d’esprit aussi je ne n’ose pas te dire de venir avant dès Samedi. Ta vue l’émotionnera beaucoup, car ce sera la première fois qu’elle parlera avec toi de la douloureuse opération qui vient d’être faite et elle n’en aurait pas la force. Il faut attendre encore un peu, je t’avertirai du moment où il n’y aura pas d’inconvénient pour sa santé à te voir. Une prudence excessive nous est commandée dans ces tristes jours, car jusqu’à présent je n’ai même pas pu lui lire une de tes lettres ou une de celles de son père[2]. La secousse qu’elle a éprouvée est si rude qu’il faudra bien des jours pour en effacer la trace.

à bientôt chère fille, je t’embrasse et pour moi et pour ta chère tante.

A. Milne-Edwards


Notes

  1. Aglaé Desnoyers, épouse d'Alphonse Milne-Edwards, récemment opérée, a élevé Marie et Émilie Mertzdorff.
  2. Jules Desnoyers.

Notice bibliographique

D’après l’original.

Pour citer cette page

« Jeudi 30 juin 1887. Lettre d'Alphonse Milne-Edwards (Paris), à sa nièce Marie Mertzdorff, épouse de Marcel de Fréville (Launay près de Nogent-le-Rotrou) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Jeudi_30_juin_1887&oldid=40083 (accédée le 18 avril 2024).

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