Jeudi 14 septembre 1854
Lettre d’Eugénie Desnoyers (Montmorency) à son amie Adèle Duméril (Paris)
Montmorency 14 Septembre 54
jeudi
Ma chère Adèle,
Aglaé[1] s’était si bien chargée de te mettre au courant de notre vie que je n’aurais pas pu t’écrire sans survoler le sujet de quelques pages, et j’aurais été triste de nous priver ainsi du plaisir de vous écrire, mais aujourd’hui, chère petite Adèle, je puis me permettre de venir causer avec toi sans craindre de < > la lettre de ma sœur, le sujet est inépuisable.
Nous avons tous été si tristes après votre départ, que je veux te dire combien nous vous regrettons, et combien votre séjour nous a tous rendus heureux. J’espère, chère Adèle que tu me regardes aussi comme ton amie, et que tu as un tant soit peu d’affection pour la sœur de ta « confidente » et pour l’amie de ta cousine[2].
Tu vois qu’à plus d’un titre je puis revendiquer ton amitié, sans parler cependant de la meilleure de mes raisons, c’est que je t’aime beaucoup, et < > sûre que tu ne refuseras pas une petite place dans ton affection, à ta vieille amie Eugénie.
La distance qui nous sépare a disparu à nos yeux durant les quelques moments que je viens de passer à causer avec toi, je n’ai pas besoin de te dire que j’y ai trouvé un grand plaisir. Adieu, Chérie, je t’embrasse bien tendrement
Eugénie D.
Ne te crois pas obligée de me répondre < > écris à Aglaé, je désire que ces quelques lignes te prouvent seulement que moi aussi je t’aime < >.
Notes
Notice bibliographique
D’après l’original
Pour citer cette page
« Jeudi 14 septembre 1854. Lettre d’Eugénie Desnoyers (Montmorency) à son amie Adèle Duméril (Paris) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Jeudi_14_septembre_1854&oldid=41213 (accédée le 15 novembre 2024).
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