Fin décembre 1873
Lettre d’Aglaé Desnoyers, épouse d’Alphonse Milne-Edwards (Paris) à Félicité Duméril, épouse de Louis Daniel Constant Duméril (Morschwiller)
Chère bonne-maman,
Je ne puis prendre qu’une bien petite feuille de papier[1] mais elle ne vous en portera pas moins toutes mes plus tendres amitiés et mes vœux bien sincères pour cette nouvelle année que nous allons dans peu voir commencer.
Que vous dire, chère bonne-maman, que vous n’éprouviez vous-même ? quoique loin nos pensées sont les mêmes, et les jours qui pour tant de personnes sont des jours de fête ne peuvent nous amener que de bien tristes souvenirs ; il y a un an nous avions de grandes préoccupations et cependant nous étions encore heureux puisque nous avions l’espérance de voir se rétablir cette sœur chérie[2] ; mais maintenant on a le cœur bien triste. Pour tous il semble qu’on ait repris le dessus lorsqu’au contraire la blessure ne devient que de plus en plus profonde.
Chargez-vous, chère bonne-maman de nos meilleures amitiés pour bon-papa[3] et Léon[4], et croyez, chère bonne-maman à ma plus tendre amitié.
AME
MmeBuffet[5] est là, je vous demande bien pardon de ce griffonnage.
Notes
Notice bibliographique
D’après l’original
Pour citer cette page
« Fin décembre 1873. Lettre d’Aglaé Desnoyers, épouse d’Alphonse Milne-Edwards (Paris) à Félicité Duméril, épouse de Louis Daniel Constant Duméril (Morschwiller) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Fin_d%C3%A9cembre_1873&oldid=43103 (accédée le 15 novembre 2024).
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