Dimanche 18 août 1816
Lettre d’Alphonsine Delaroche (Paris) à sa belle-mère Rosalie Duval (Amiens)
n° 236
18 Août 1816
Ma très chère Maman
je ne veux pas laisser partir notre cher Papa[1] sans lui remettre quelques lignes pour vous, mais j’ai le regret de n’avoir qu’un moment très court pour vous parler du plaisir et de la satisfaction que nous avons éprouvés de l’avoir auprès de nous pendant ces quelques semaines ; nous avons admiré son excellente santé et nous sommes dans l’admiration la surprise qu’à son âge il ait aussi peu de besoins et combien il s’arrange toujours de tout ce qui convient aux autres. Il commençait à être bien impatient de vous revoir, et je crois que sa satisfaction est bien grande de penser que dans 24 heures il sera auprès de vous. Il part avec son petit-fils[2], c'est la meilleure occasion qu’il pût avoir ; Il voulait partir seul il pour ne y a quelques jours, pour ne pas reculer son départ, mais nous avons insisté pour qu’il ne fît pas son voyage ainsi, et nous avons été bien contents d’obtenir ce que nous demandions. Il pourra vous rendre assez bon compte de ses petits-fils[3] qui pourtant l’auront bien incommodé quelquefois avec leur bruit, cependant il y a des petits garçons plus bruyants ; et j’aime à espérer qu’il aura été content de leur caractère. J’espère que notre cher Papa vous trouvera très bien portante et que quelques jours de chaleur vous redonneront un peu plus de facilité à marcher. Votre fils[4] compte bien avoir la joie de vous voir dans quelques semaines, en attendant il vous envoie mille choses des plus tendres, lui et moi envoyons un très grand nombre d’amitiés à ma belle-sœur et à mon beau-frère Désarbret[5]. J’écrirai bientôt à ma sœur[6] il y a bien longtemps que je ne me suis donné ce plaisir. Veuillez recevoir mille choses des plus empressées de la part de maman[7] ainsi que l’expression, ma très chère Maman, de mon tendre et respectueux attachement.
A. Duméril
Notes
- ↑ François Jean Charles Duméril, à Paris chez son fils depuis le 10 juillet.
- ↑ Florimond Duméril (le jeune), fils de Florimond (l’aîné), dits tous les deux Montfleury.
- ↑ Louis Daniel Constant et Auguste Duméril.
- ↑ André Marie Constant Duméril.
- ↑ Joseph Marie Fidèle dit Désarbret, frère d’AMC Duméril.
- ↑ Sa belle-sœur Reine Duméril.
- ↑ Marie Castanet, veuve de Daniel Delaroche.
Notice bibliographique
D’après l’original (il existe également une copie dans le livre des Lettres de Monsieur Constant Duméril, 3ème volume, p. 143-145)
Annexe
A Madame
Madame Duméril à Amiens
Pour citer cette page
« Dimanche 18 août 1816. Lettre d’Alphonsine Delaroche (Paris) à sa belle-mère Rosalie Duval (Amiens) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Dimanche_18_ao%C3%BBt_1816&oldid=39416 (accédée le 22 décembre 2024).
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