Boilly, Louis Léopold (1761-1845)

De Une correspondance familiale

Boilly a peint un portrait de François Jean Charles Duméril d’après lequel son fils André Marie Constant Duméril fait exécuter en 1818 une lithographie (par Nicolas Henri Jacob) dont il distribue des tirages à des parents et des amis.

Né à La Bassée dans le Nord, fils d'un sculpteur sur bois, Louis Léopold Boilly étudie la peinture à Douai (1775) puis à Arras (1779). Pour vivre, il fait des portraits. Il s’établit à Paris en 1784, peignant des scènes de genre à la manière de Greuze et de Fragonard puis, pendant la Révolution, des toiles aux sujets plus patriotiques – et faisant des estampes pour vivre. Ensuite il peint des scènes de la vie quotidienne parisienne (par exemple : L'arrivée d'une diligence, 1803 ou L'inoculation, 1807). Il expose pour la première fois au salon de 1791 et reçoit une médaille d'or en 1804. C’est un peintre renommé, mais pauvre. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur (1833).

Son œuvre, qui compte environ cinq mille portraits (payés à l’époque autour de 50 francs) et cinq cents scènes de genre, passe de mode après la Restauration. Elle est surtout appréciée aujourd'hui pour son intérêt documentaire. Parmi ses fils, Julien Léopold (ou Jules), peintre et lithographe (1796-1874), Édouard, dessinateur et musicien (1799-1854), Alphonse, graveur (1801-1867), et son petits-fils, Eugène Boilly, peintre, sont également artistes.

(d’après E. Bénézit, Dictionnaire critique et documentaire des Peintres, Sculpteurs, Dessinateurs et Graveurs…, 1976)

(Voir la monographie sur les autres artistes mentionnés dans les lettres)



Pour citer cette page

« Boilly, Louis Léopold (1761-1845) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), URI: https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Boilly,_Louis_L%C3%A9opold_(1761-1845)&oldid=41619 (accédée le 25 avril 2024).

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