1887- Brouillons du testament d’Aglaé Desnoyers, épouse d’Alphonse Milne-Edwards

De Une correspondance familiale


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Brouillons du testament d’Aglaé Desnoyers, épouse d’Alphonse Milne Edwards.[1]

le testament lui-même porte la date de 1887-14 juin.

(les deux passages cochés l’ont été par elle)

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[ ] un partage ; de plus je serais désolée que les papiers de famille et [ ]

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tout ce qu’il possède à Marthe[2] et à jean car ayant laissé indivis tout ce qui nous avons eu de la fortune est revenu après la mort de maman[3] et de papa[4] mes frères et sœurs[5], mon mari[6] n’ayant jamais voulu en rien du bien, il serait très difficile d’en faire un partage ; de plus je serais désolée que les papiers de famille et tous les souvenirs de notre heureuse jeunesse passent entre les mains de cousins que nous ne connaissons pas ; et soient vendus au hasard. Je suis au contraire sûre que ces rangements difficiles seront faits après la mort de mon cher père par Jean et par Marthe avec respect en souvenir de tous les membres de ma famille qu’ils ont aimés, et qu’ils conserveront religieusement des objets ayant appartenu à mon père, à ma mère que jean regardait dans son enfance comme de vrais grands-parents ; à Julien à Eugénie et à Alfred.

Si je ne charge pas Marie[7] et Émilie[8] de ce soin, c’est pour ne pas compliquer les affaires ; elles connaissent toutes les deux ainsi que leurs chers maris la tendre affection que je leur porte, et combien j’aime à les considérer comme mes vrais enfants. [[Si je ne les désigne pas comme mes héritières c’est parce que leur fortune étant déjà trop considérable je serais désolée de l’augmenter ; étant persuadée Je connais leur goût simple persuadée que je ne ferais qu’augmenter ajouter des soucis sans ajouter augmenter à leur bonheur qui est complet. Mais je tiens à leur dire ici combien je les aime et combien elles ont rendu notre vie douce et heureuse. Je [dois] adoré les bénir du fond du cœur ainsi que leur chère famille. Je compte sur leur sagesse pour élever simplement leurs enfants, leur donner le goût du travail, et tâcher qu’ils ignorent leur fortune qu’ils ne voyent dans leur la fortune que la manière de faire le bien autour d’eux.

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[ ] enfants ; [[si je ne les désigne pas comme mes héritières c’est parce que leur fortune étant déjà très considérable je serais désolée serais désolée de l’augmenter ; persuadée, que je ne ferais qu’augmenter les ajouter d'autres des soucis sans rien ajouter à leur bonheur qui est complet. Mais je tiens à leur dire ici combien je les aime et combien elles ont rendu notre vie douce et heureuse.

je les bénis du fond du cœur ainsi que leur jeune famille. Je compte sur leur sagesse pour élever simplement leurs enfants, en leur donnant le goût du travail et en tâchant de ne leur faire envisager la fortune que comme la manière de faire des heureux autour de soi d’eux.

Notes

  1. Aglaé Desnoyers, épouse d’Alphonse Milne-Edwards, décède le 10 juillet 1887 à la suite d'une opération effectuée le 25 juin Les brouillons sont sur papier deuil. Le premier paragraphe est rédigé d'une autre main sur un feuillet ajouté.
  2. Marthe Pavet de Courteille, qui épousera Jean Dumas en octobre 1887.
  3. Jeanne Target, épouse de Jules Desnoyers.
  4. Jules Desnoyers mourra le 1er septembre 1887.
  5. Alfred Desnoyers (1834-1886), Eugénie Desnoyers, seconde épouse de Charles Mertzdorff (1837-1873), Julien Desnoyers (1847-1871).
  6. Alphonse Milne-Edwards.
  7. Marie Mertzdorff, épouse de Marcel de Fréville et mère alors de Jeanne, Robert, Charles et Marie Thérèse de Fréville.
  8. Émilie Mertzdorff, épouse de Damas Froissart et mère alors de Jacques et Lucie Froissart.

Notice bibliographique

D'après l'original.

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« 1887- Brouillons du testament d’Aglaé Desnoyers, épouse d’Alphonse Milne-Edwards », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), URI: https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=1887-_Brouillons_du_testament_d%E2%80%99Agla%C3%A9_Desnoyers,_%C3%A9pouse_d%E2%80%99Alphonse_Milne-Edwards&oldid=58154 (accédée le 1 mai 2024).

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