Zweifel, Jean Gaspard (1822-1885)
Charles Mertzdorff est en relation avec « M. Zweifel » à propos de « l'Asile » (lettre d’Eugénie Desnoyers-Mertzdorff à Vieux-Thann, les 25-27 mai 1872).
Le Bulletin de la Société industrielle de Mulhouse (t. LV, séance du 27 mai 1885, p. 401-408) publie la notice nécrologique suivante :
L’agronome Jean Gaspard Zweifel (né à Bilten, canton de Glarus, Suisse, le 30.4.1822, † à Mulhouse le 19.2.1885) est le fils de Fridolin Zweifel, cultivateur, et d’Élisabeth Heuszi. Il épouse Adèle Lovy. Conservateur de la bibliothèque de la Société industrielle de Mulhouse. Il garda la nationalité suisse jusqu’à sa mort. Il perdit son père jeune et, à la mort de sa mère en 1837, il fut envoyé à l’orphelinat de Trogen (Suisse) placé alors sous la direction du pédagogue innovateur Conrad Zellweger, l’un des fondateurs des asiles agricoles. Puis il partit deux ans pour Carra, près de Genève, pour y apprendre le français et terminer sa formation pendant deux ans au séminaire de Kreuzlingen (Turgovie, Suisse) dirigé par Wehrli, l’un des élèves de Fellenberg. Pendant trois ans, il fut sous-directeur de l’orphelinat de Kappel, près de Zurich. En 1847, il fut appelé en Alsace pour devenir le directeur de l’asile agricole de Cernay qui venait d’être fondé par l’industriel et maire de la ville, Mathieu Risler, avec l’aide de quelques philanthropes. Il resta à la tête de cet établissement pendant près de 30 ans. Ayant tissé des liens étroits avec les philanthropes de la région et en particulier la Société industrielle de Mulhouse, il fut appelé par celle-ci en 1847 à devenir son conservateur, ce qui lui assura un revenu. Loin de profiter d’un poste peu astreignant, il multiplia les activités au sein de la Société industrielle de Mulhouse ; bibliothécaire, archiviste, mais aussi météorologue (il publia des Observations météorologiques pendant plusieurs années dans le Bulletin). Il fut par ailleurs, pour le Bulletin, le continuateur d’Achille Penot puisqu’il publia la grande enquête sociale de 1878. Il participa en outre à de nombreuses œuvres charitables et philanthropiques de la ville : il fut, par exemple, membre du comité de surveillance du dispensaire Engel-Dollfus et fonda également une société pour l’extinction de la mendicité.
Jean Gaspard Zweifel épouse en 1849 à Cernay (Haut-Rhin) Ursule Adèle Lovy. Ils ont au moins un fils, Jean Gaspard Zweifel (né à Cernay en 1862), citoyen suisse, ingénieur à la Société alsacienne de constructions mécaniques de Belfort.
Pour citer cette page
« Zweifel, Jean Gaspard (1822-1885) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), URI: https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Zweifel,_Jean_Gaspard_(1822-1885)&oldid=62208 (accédée le 18 décembre 2024).
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