Vendredi 8 novembre 1793, 18 brumaire an II
Lettre d’André Marie Constant Duméril (Rouen) à sa mère Rosalie Duval (Amiens)
N° 56
Octodi 18 Brumaire de l'an second ou vendredi 8 Novembre 93[1]
Maman,
Vous auriez pu apprendre qu'il vient de se faire une levée à Rouen. En effet on a demandé deux bataillons de la garde nationale, pour partir dimanche Décadi 20 et se rendre à Lisieux.
Hier tous les citoyens se sont rendus sur leurs place d'armes : là d'après des listes composées par les capitaines, on fit sortir hors des Rangs, tous les citoyens destinés à marcher.
Je fus choisis... je ne dis mot. A mon tour on me demande de quelles armes je suis muni ? d'une trousse de chirurgien, et de suite, je réclamai, mais inutilement, on m'indique où je devais le faire. J'y fus : on m'écouta : j'obtins dispenses, je l'ai et suis quitte heureusement.
Je vous embrasse, midi sonne, il faut que j'aille au cours. Vous ignorez le mal que j'ai, pas un moment à moi. Cependant je suis content. J'ai de l'instruction j'en profite.
Je vous embrasse, ainsi que papa[2].
M. Legendre est arrivé hier.
Votre fils Constant.
Notes
Notice bibliographique
D’après le livre des Lettres de Monsieur Constant Duméril, 1er volume, p. 124-125
Pour citer cette page
« Vendredi 8 novembre 1793, 18 brumaire an II. Lettre d’André Marie Constant Duméril (Rouen) à sa mère Rosalie Duval (Amiens) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Vendredi_8_novembre_1793,_18_brumaire_an_II&oldid=36102 (accédée le 21 novembre 2024).
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