Jeudi 10 octobre 1793, an II
Lettre d’André Marie Constant Duméril (Rouen) à sa mère Rosalie Duval (Amiens)
N° 54
2e année de la république française. Rouen ce 10 8bre dix heures du soir
Maman,
Je vous embrasse et toute la famille. Rien de nouveau ici, je me porte bien, priez papa[1] de ne pas m'oublier. Je vous envoie 2 paires de bas de fil, une de laine et deux chemises, que je vous prie de vouloir bien me renvoyer garnies et je continue : je saurai l'emploi du temps. Je ne me dégoûte pas, je suis bien heureux. Combien vaut, cette étoffe rayée, que vous m'avez fait passer il y a six mois ? Combien a-t-elle de large ? quel est son nom ? Je suis rentré à la nuit, on m’a dit, à mon retour, que M. Cézille était passé pour me dire qu'il partait demain à 5 heures et demie du matin, je ne vois pas le soir à l'endroit où est mon linge, avec une chandelle. J'ai happé ce que j'ai pu et je vous l'envoie. Quant aux bas de laine, je les croyais plus malades que cela, je me suis trompé.
Mon Dieu ! je n'écris à personne, excusez-moi, je vous prie, vis-à-vis des personnes qui se plaindront devant vous de mon silence, je suis par trop occupé. M. Cézille sera peut être couché, je vais lui envoyer souhaiter le bonsoir. Quant à moi, je le fais par moi-même pour vous, et pour papa et c'est un des plus grands plaisir de
Votre fils Constant Duméril
Notes
Notice bibliographique
D’après le livre des Lettres de Monsieur Constant Duméril, 1er volume, p. 122
Pour citer cette page
« Jeudi 10 octobre 1793, an II. Lettre d’André Marie Constant Duméril (Rouen) à sa mère Rosalie Duval (Amiens) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Jeudi_10_octobre_1793,_an_II&oldid=39774 (accédée le 10 octobre 2024).
D'autres formats de citation sont disponibles sur la page page dédiée.