Vendredi 21 décembre 1792
Lettre d’André Marie Constant Duméril (Rouen) à son père François Jean Charles Duméril (Amiens)
N° 42
Rouen ce 21 Xbre, 1e année de la République[1]
Papa,
On a du recevoir à la maison des lettres que j’y ai fait passer dans un ballot de Monsieur Delcourt ? Rien de nouveau ici. Toutes les nouvelles élections sont faites, et presque toutes les personnes préoccupantes sont remplacées. je vous ai donné dans ma dernière, je crois, le détail de mes occupations. J’y suffis autant que je peux, je dépense un peu plus que par le passé, je ménage autant que je le puis. Je sens combien cela est nécessaire... au reste je suis fort content. Je voudrais donner à Mme Thillaye plus de temps, voilà ce qui me chagrine.
J’espère aller vous embrasser ce printemps, c’est un plaisir que je goûte d’avance et que je me ménage. Notre maison est-elle vendue ? avez-vous encore votre petit jardin ? je n’ai guère le temps de m’occuper des graines que je vous ai promises. Mais M. Yvelin m’en procurera.
J’ai reçu les deux chemises.
Votre fils Constant Duméril.
Notes
- ↑ Un décret de la Convention fait commencer la première année de l’« Ère des Français » le 22 septembre 1792 de l’« ère vulgaire ».
Notice bibliographique
D’après le livre des Lettres de Monsieur Constant Duméril, 1er volume, p. 105-106
Pour citer cette page
« Vendredi 21 décembre 1792. Lettre d’André Marie Constant Duméril (Rouen) à son père François Jean Charles Duméril (Amiens) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Vendredi_21_d%C3%A9cembre_1792&oldid=35866 (accédée le 21 novembre 2024).
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