Vendredi 12 janvier 1917
Carte-lettre d’Emilie Mertzdorff, épouse de Damas Froissart (Paris) à son fils Louis Froissart (mobilisé)
12 Janvier
Mon cher Louis,
Michel[1] a été opéré ce matin : je viens de passer quelques heures auprès de lui cette après-midi, il était encore sous l’influence du chloroforme quand nous sommes arrivés, ton père[2] et moi, vers 2h ½, mais il ne s’est que trop réveillé ensuite, car il souffrait beaucoup et ne savait comment se mettre, tout mouvement lui étant très douloureux et toute position pénible à cause de la place des plaies qui rendent la fesse droite et le côté gauche du dos tout à fait inhospitaliers. Sa nuit sera certainement pénible. Il a une bonne chambre à 2 lits où il est seul, l’infirmière paraît très bien. Il est resté endormi près d’une heure. Pierre[3] n’est pas encore arrivé, nous nous demandons si c’est pour cette nuit ou pour demain matin.
Tu as sans doute vu dans les journaux que l’enterrement[4] a lieu demain. Georges[5] ne pourra y venir partant justement demain pour son dépôt divisionnaire.
Je t’embrasse,
Emy
Notes
Notice bibliographique
D’après l’original
Pour citer cette page
« Vendredi 12 janvier 1917. Carte-lettre d’Emilie Mertzdorff, épouse de Damas Froissart (Paris) à son fils Louis Froissart (mobilisé) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Vendredi_12_janvier_1917&oldid=53845 (accédée le 21 novembre 2024).
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