Mercredi 10 janvier 1917
Carte-lettre d’Emilie Mertzdorff, épouse de Damas Froissart (Paris) à son fils Louis Froissart (mobilisé)
10 Janvier
Mon cher Louis,
Notre chère tante Cécile[1] s’est éteinte cette nuit très doucement ; depuis avant-hier elle n’avait plus connaissance qu’à de rares intervalles. Elle nous avait cependant reconnues Marie[2] et moi hier et avait murmuré un mot aimable, mais on voyait bien que c’était la fin. Depuis 3 jours elle avait une congestion au poumon qui faisait monter la fièvre au-dessus de 40°. L’Echo de Paris[3] t’apprendra sans doute la nouvelle avant ma lettre et l’heure de l’enterrement qui n’est pas encore fixée.
Michel[4] entre aujourd’hui à 4h à l’hôpital au Grand Hôtel[5].
Je t’embrasse tendrement
Emy
Notes
- ↑ Cécile Milne-Edwards, veuve d’Ernest Charles Jean Baptiste Dumas.
- ↑ Marie Mertzdorff, veuve de Marcel de Fréville.
- ↑ L’Echo de Paris du vendredi 12 janvier 1917 annonce l’enterrement pour le samedi 13 à midi, à l’église Saint-Sulpice.
- ↑ Michel Froissart, frère de Louis.
- ↑ Hôtel-Dieu.
Notice bibliographique
D’après l’original
Pour citer cette page
« Mercredi 10 janvier 1917. Carte-lettre d’Emilie Mertzdorff, épouse de Damas Froissart (Paris) à son fils Louis Froissart (mobilisé) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Mercredi_10_janvier_1917&oldid=52486 (accédée le 18 décembre 2024).
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