Jeudi 18 janvier 1917

De Une correspondance familiale

Carte-lettre d’Emilie Mertzdorff, épouse de Damas Froissart (Paris) à son fils Louis Froissart (mobilisé)

original de la lettre 1917-01-18.jpg


18 Janvier 17

Mon cher Louis, nous avons enfin une petite carte de Pierre[1] qui ne désespère pas d’avoir une permission d’ici à 15 jours sans prévoir à quelle date ce sera.

Michel[2] a encore de la fièvre (38°9 ce soir) bien qu’il en ait moins, mais son mal de tête est toujours insupportable et il est excessivement fatigué et énervé. Les plaies vont bien, paraît-il, on a enlevé les points de suture du dos, où l’on va tout de même remettre un drain pour le cas où il se produirait un peu de suppuration dans le fond. La cuisse est presque cicatrisée. Je suis ennuyée de le voir si fatigué, il paraît épuisé, le pauvre garçon et a une mine horrible. Je regrette de l’avoir laissé rentrer à l’hôpital avant qu’il eût repris toutes ses forces, cela fait trop de secousses en peu de temps. Enfin avec un peu de patience on verra le bout de toutes ces misères. Comment vas-tu, toi ?

Je t’embrasse tendrement,

Emy

Te rappelles-tu le nom de ce vin si remontant qu’on t’avait donné rue de Chanaleilles[3] ?


Notes

  1. Pierre Froissart, frère de Louis.
  2. Michel Froissart, frère de Louis.
  3. Possiblement rue de Chanaleilles, dans l’actuel 7e arrondissement de Paris.

Notice bibliographique

D’après l’original

Pour citer cette page

« Jeudi 18 janvier 1917. Carte-lettre d’Emilie Mertzdorff, épouse de Damas Froissart (Paris) à son fils Louis Froissart (mobilisé) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Jeudi_18_janvier_1917&oldid=53738 (accédée le 15 novembre 2024).

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