Testu, Hippolyte (1867-1934)
Au détour d’une lettre de 1916 apparaît le nom de « Testu » pour lequel Damas Froissart accompli des formalités : il demande, pour ce fermier et quelques autres (Verdure, Malvache, Hochart) des prisonniers pour aider aux travaux agricoles (lettre du 28 octobre 1916). Il s’agit d’Hippolyte Testu.
Hippolyte Testu et sa famille sont présents lors du recensement de la population de Tortefontaine (Pas-de-Calais), au hameau de Saint-Josse-au-Bois. En 1911 ils emploient deux domestiques et une servante, en 1921 un seul domestique de ferme, Charles Fromentin.
Hippolyte (Charles Aubert) Testu, né en 1867 à Ponches-Estruval (Somme), décédé en 1934 à Douriez (Pas-de-Calais), est le fils d’Hippolyte (Philéas) Testu (1838-1911) et d’Irma Marie Hermance Félicie Parenty (1841-1910). En 1893 il épouse (Éloïse) Alexina Allart (1870-1954) ; ils ont trois enfants :
- Hélène (Julienne Marie) Testu (1894-1956) épouse Paul Camille François Roussel (1891-1958)
- (René Hippolyte) Émile Testu (1897-1975)
- Henri (Aubert Adolphe) Testu (1901-1981).
Un site de généalogie[1] cite le discours prononcé par le président de la société d'agriculture de Montreuil, M. Cornu, lors des funérailles d'Hippolyte Testu, qui rassemblent « plus d'un millier de personnes » :
« Mesdames, Messieurs,
Il est des circonstances douloureuses dans lesquelles le devoir devient bien pénible à remplir. Celui qui m'incombe aujourd'hui m'attriste profondément. C'est en proie à une grande émotion que je viens au nom de la société d'agriculture , adresser à mon ami Hippolyte Testu, l'adieu ému des cultivateurs de cette établissement.
M. Testu est né à Ponches-Estruval en septembre 1867, de parents et de grands-parents cultivateurs ; son père, M. Hippolyte Testu, cultivateur sympathique, sa mère, née Parenty, sœur de M. Charles Parenty, famille si estimée et si appréciée dans le pays Montreuillois et dont nous gardons le souvenir. M. Testu, par ses origines, est allié à l'honorable famille Allart, faisait partie de ces belles familles de cultivateurs, qui font la gloire de notre région et qui sont la sauvegarde économique de notre pays. Après avoir fait de bonnes études et habitué dès son jeune âge à la rude école de la vie rurale et agricole, M. Testu vint exploiter la grande ferme de Saint-Josse-au-Bois en 1892, qu'il dirigea pendant 40 ans, avec intelligence, prévoyance et prudence, si bien secondé par sa digne épouse, Mme Testu, le modèle des fermières.
Nous avons admiré ses récoltes du plateau de Saint-Josse-sur-mer et dans nos différents concours et à maintes reprises, les animaux formant le cheptel de cette belle exploitation, tant de race chevaline, bovine et ovine, qu'une sage et intelligente sélection du maître avait su réaliser.
Entré dans notre société d'agriculture en 1891, il fut pendant de nombreuses années vice-président et toujours membre très actif de toutes les commissions. Dans nos réunions, sont jugement sûr, réfléchi et sage faisait autorité, ses conseils étaient précieux. C'est pour récompenser ces nombreux services que le Gouvernement de la République lui avait accordé le ruban de chevalier du Mérite agricole et ensuite la rosette du même ordre, décorations si bien méritées par ce parfait éleveur, par ce bon cultivateur. »
Notes
Pour citer cette page
« Testu, Hippolyte (1867-1934) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), URI: https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Testu,_Hippolyte_(1867-1934)&oldid=62624 (accédée le 2 avril 2025).
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