Samedi 9 juillet 1887
Lettre de Marie Mertzdorff, épouse de Marcel de Fréville (Paris) à sa grand-mère Félicité Duméril, épouse de Louis Daniel Constant Duméril (Vieux-Thann)
Samedi 5 heures[1]
Ma chère bonne-maman,
Chaque heure augmente nos angoisses, la fièvre loin de diminuer augmente toujours, tante[2] a eu aujourd’hui 40 degrés ½ et maintenant elle rêve constamment ; elle prend encore quelque chose, mais sa faiblesse reste la même, personne ne parle plus d’espoir. Nous sommes bien bien malheureux !
Mais pourtant chers grands-parents[3] ne vous faites pas trop de mal de cet événement si affreux, elle qui ne voulait que faire du bien à tous serait trop malheureuse de vous faire du mal. Elle sera bien heureuse cette sainte tante si aimée, mais nous n’osons penser à nous, à notre pauvre oncle[4] surtout. Sais-tu qu’elle nous a demandé si cette opération ne t’avait pas fait trop d’effet ?
Au revoir chers grands-parents, je vous embrasse de tout mon cœur.
Marie
Notes
- ↑ A la suite de cette lettre, Félicité Duméril a recopié une autre lettre de Marie Mertzdorff-de Fréville. Voir la lettre : Lundi 11 juillet 1887 (E).
- ↑ Aglaé Desnoyers, épouse d'Alphonse Milne-Edwards, a été opérée le 25 juin.
- ↑ Félicité et son époux Louis Daniel Constant Duméril.
- ↑ Alphonse Milne-Edwards.
Notice bibliographique
D’après l’original.
Pour citer cette page
« Samedi 9 juillet 1887. Lettre de Marie Mertzdorff, épouse de Marcel de Fréville (Paris) à sa grand-mère Félicité Duméril, épouse de Louis Daniel Constant Duméril (Vieux-Thann) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Samedi_9_juillet_1887&oldid=35680 (accédée le 15 novembre 2024).
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