Samedi 13 septembre 1806 (B)
Lettre d’Alphonsine Delaroche (Paris) à ses beaux-parents François Jean Charles Duméril et Rosalie Duval (Amiens)
N°171
Ma très chère Maman
Je ne veux pas laisser partir cette lettre de Constant[1] sans vous dire combien je suis sensible aux reproches pleins d'amitié que vous me faites sur mon silence, vous avez réveillé chez moi bien des remords sur ma paresse, et qui sont d'autant plus pénibles que vous me témoignez avec tant de bonté mettre quelque prix à mes lettres ; J'espère pourtant que vous aurez bien voulu voir une bonne excuse dans l'état de mal-aise presque continuel où je suis depuis plus d'un mois, et je ne doute pas que vous ne partagiez un peu notre joie sur la cause de ce dérangement de santé. Ma sœur Reine[2] aura pu vous dire que je ne parle pas de cette grossesse et que je ne l'avouerai que lorsqu'elle sera visible[3].
Ceci ne comptera point pour une lettre et je me ménage le plaisir de vous écrire bientôt plus au long ; veuillez en attendant recevoir ainsi que notre cher Papa[4] l'assurance de mon respectueux attachement.
Alphonsine Duméril
Notes
Notice bibliographique
D’après l’original (il existe également une copie dans le livre des Lettres de Monsieur Constant Duméril, 2ème volume, p.154-455.) Cette lettre accompagne celle de son mari André Marie Constant Duméril. cf. document n°1806-12.
Pour citer cette page
« Samedi 13 septembre 1806 (B). Lettre d’Alphonsine Delaroche (Paris) à ses beaux-parents François Jean Charles Duméril et Rosalie Duval (Amiens) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Samedi_13_septembre_1806_(B)&oldid=35339 (accédée le 21 novembre 2024).
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