Sainte-Claire Deville, Charles (1814-1876) et sa famille

De Une correspondance familiale

Dans une lettre (28 juillet 1874), Marie Mertzdorff fait allusion aux prédictions météorologiques de « M. Charles Deville ». Il s’agit de Charles Sainte-Claire Deville.
Dans des lettres antérieures (1858-1865), il est question, à propos de l’Académie des sciences de « M. Deville ». Il est possible qu’il s’agisse de Charles Sainte-Claire Deville (élu membre de l’Académie des sciences le 28 décembre 1857, section de minéralogie) ou de son frère Henri Sainte-Claire Deville (élu membre de l’Académie des sciences le 25 novembre 1861, section de minéralogie).

Les deux frères, Charles (Joseph) (1814-1876) et Henri (Étienne) (1818-1881) Sainte-Claire Deville, sont issus d’une famille créole française établie aux Antilles danoises. Au moment de la Révolution, un ancêtre, Louis Joseph Deville, adopte comme patronyme Sainte-Claire Deville.

Les deux frères Sainte-Claire Deville viennent en France pour faire des études de médecine. Henri se tourne vers la chimie tandis que Charles, à la suite d'Elie de Beaumont, se passionne pour les volcans et leurs émanations (le soufre en particulier). Il travaille également la minéralogie chimique dans le laboratoire de J. B. Dumas. En 1851 il remet un rapport sur les eaux minérales de France. Il assure comme suppléant le cours d'histoire naturelle des corps inorganiques au Collège de France pendant 20 ans avant d’être titularisé en 1875.
En 1852, avec Bravais et Antoine d'Abbadie, Charles Sainte-Claire Deville fonde la Société météorologique de France dont il est le premier secrétaire. En 1870, Sainte-Claire Deville fait transformer en observatoire la réplique du palais du Bardo transportée dans le parc de Montsouris après l'exposition de 1867, malgré l’hostilité de Le Verrier qui, dès 1854, avait fondé à l'Observatoire de Paris un service international d'avis météorologiques destinés aux ports.

Charles Sainte-Claire Deville épouse en 1845, à Boulogne sur Mer, Adèle Adam (1825-1906). Ils ont quatre enfants :
- Claire Sainte-Claire Deville (née en 1858) épouse le 1er  mai 1878, à Paris, Ferdinand Caron (né en 1847), juge à Beauvais (voir la lettre du 27 février 1878)
- Edmond Sainte-Claire Deville, marié avec Marguerite Deschellerins
- Blanche Sainte-Claire Deville (1849-1885) mariée en 1869 avec son cousin germain Emile Sainte-Claire Deville (1845-1931), fils d’Henri ; ils ont cinq enfants
- Louise Sainte-Claire Deville (1854-1930).



Pour citer cette page

« Sainte-Claire Deville, Charles (1814-1876) et sa famille », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), URI: https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Sainte-Claire_Deville,_Charles_(1814-1876)_et_sa_famille&oldid=42274 (accédée le 16 avril 2024).

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