Mercredi 7 septembre 1892

De Une correspondance familiale



Lettre d'Alphonse Milne-Edwards (Paris) à sa nièce Marie Mertzdorff, épouse de Marcel de Fréville (château de Livet dans l'Orne)


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7 Septembre 1892[1]

Chère fille

Me voilà de retour depuis hier au soir[2]. Les mesures sanitaires[3] étaient tellement multipliées et insupportables Que j’ai brûlé Berlin et je n'ai fait qu’une traite de Saint-Pétersbourg à Paris. Encore ai-je été retenu 12 heures à la frontière de Prusse dans un village où les lits n’ont pas de draps mais un simple Plumon[4] et où on a fait cuire tous mes vêtements de manière à les rendre impossibles à porter.

Je ne suis pas fatigué, je vais bien et je t’embrasse.

AME


Notes

  1. Lettre sur papier-deuil.
  2. Alphonse Milne-Edwards vient d'assister à Moscou au Congrès international d'archéologie préhistorique et d'anthropologie.
  3. Mesures sanitaires contre le choléra.
  4. Plumon : édredon de plumes.

Notice bibliographique

D’après l’original.


Pour citer cette page

« Mercredi 7 septembre 1892. Lettre d'Alphonse Milne-Edwards (Paris) à sa nièce Marie Mertzdorff, épouse de Marcel de Fréville (château de Livet dans l'Orne) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Mercredi_7_septembre_1892&oldid=52090 (accédée le 8 novembre 2024).

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