Mercredi 1er novembre 1809

De Une correspondance familiale


Lettre d’André Marie Constant Duméril (Paris) à ses parents François Jean Charles Duméril et Rosalie Duval (Amiens)


Original de la lettre 1809-11-01-page1.jpg Original de la lettre 1809-11-01-pages2-3.jpg


N° 196

Paris le 1er 9bre 1809

Mes chers parents, nous sommes arrivés hier à onze heures un quart ayant été retardés par la lenteur ou le défaut des postillons sur la route. notre voyage s’est parfaitement fait, les enfants[1] ayant été raisonnables autant qu’on peut l’être grâce aux distractions et aux petites gourmandises que vous nous aviez mis à même de leur présenter.

nous avons trouvé nos parents de la rue Favart[2] réunis à la maison. c’était cette idée de se sentir las et un peu dans l’inquiétude qui nous contrariait le plus dans la route. nous n’avons quitté Chantilly qu’à six heures un quart et nos dernières postes n’ont pas été mieux servies que les autres par l’absence des postillons qui font le service de l’Empereur sur la route de Fontainebleau.

rien de neuf ici au moins que je sache encore, quoique j’ai vu bien du monde depuis ce matin. C’est moi qui ai déballé, débarrassé les vache et malle tout était dans le meilleur état.

J’ai oublié la quittance de Primorin sur laquelle se trouvait l’adresse du peintre de la rue basse du Rempart qui doit recevoir la berline. Si vous l’avez retrouvée veuillez me faire passer cette adresse sinon je prie désarbret[3] d’aller la prendre de nouveau et de me l’envoyer de suite car la voiture m’embarrasse ici.

Quelles qu’expressions que nous employions pour vous remercier des attentions et de l’amitié que vous nous avez témoignées elles ne vous rendraient pas toute l’étendue de la gratitude dont nous sommes pénétrés. Veuillez être nos interprètes auprès de toutes les personnes qui nous montré tant d’attachement pendant notre séjour.

Nous vous embrassons tendrement. Cependant, à cause de ma femme[4], je suis obligé de retirer l’adverbe pour mademoiselle Bailleul[5] mais alphonsine le conserve.

Votre fils tout dévoué

C. Duméril


Notes

  1. Caroline (l’aînée) et Louis Daniel Constant Duméril.
  2. La famille Delaroche.
  3. Joseph Marie Fidèle dit Désarbret, frère d’AMC Duméril.
  4. Alphonsine Delaroche.
  5. Élisabeth Bailleul.

Notice bibliographique

D’après l’original (il existe également une copie dans le livre des Lettres de Monsieur Constant Duméril, 3ème volume, p.41-43)

Annexe

A Monsieur

Monsieur Duméril juge à la cour Criminelle

petite rue St Remy

A Amiens

Pour citer cette page

« Mercredi 1er novembre 1809. Lettre d’André Marie Constant Duméril (Paris) à ses parents François Jean Charles Duméril et Rosalie Duval (Amiens) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Mercredi_1er_novembre_1809&oldid=59576 (accédée le 9 décembre 2024).

D'autres formats de citation sont disponibles sur la page page dédiée.