Mercredi 18 décembre 1793, 28 frimaire an II

De Une correspondance familiale

Lettre d’André Marie Constant Duméril (Rouen) au ministre de la Guerre, Jean Baptiste Noël Bouchotte (Paris)

lettre du 18 décembre 1793, recopiée livre 1 page 128.jpg lettre du 18 décembre 1793, recopiée livre 1 page 129.jpg


N° 59

Rouen du 28 Frimaire de l'an second de la République une et indivisible.

Citoyen Ministre[1], je te[2] fais passer, ci-joint l'attestation de la municipalité de cette commune, Délivrée sur l'exhibition des titres que je lui ai présentés[3]. J'y ajouterai un exemplaire de deux tableaux d'Ostéologie que j'ai distribué méthodiquement. J'y eus joint plusieurs observations sur l'histoire naturelle, et surtout sur l'Entomologie, dont je m'occupe depuis longtemps. J'ai présenté ces divers mémoires à la société d'Émulation de cette ville, dont je suis membre ; mais comme elles ne regardent qu'indirectement ma profession, je ne te les ferai passer qu'autant que le comité de santé les désirerait.

Si le comité pouvait me permettre d'achever mon éducation, j'en deviendrais plus utile à la république, ce que je désire.

Salut et fraternité.

Constant Duméril, élève en chirurgie à l'hospice d'humanité et 1er secrétaire à la Société d'Émulation, rue de la Constitution N°14 à Rouen.


Notes

  1. Jean Baptiste Noël Bouchotte (1754-1840) est ministre de la Guerre depuis le 4 avril 1793 et, bien que deux fois démissionnaire, conserve cette fonction jusqu’au 20 avril 1794 (la nomination de Charles Alexis Alexandre le 21 juin a été rapportée).
  2. Le remplacement officiel du mot Monsieur par l’appellation de citoyen date d’un arrêté de la Commune de Paris du 21 août 1792 ; le nouvel usage s’impose rapidement. Le principe égalitaire se manifeste ensuite par le tutoiement. Lors de sa séance du 10 brumaire an II (31 octobre 1793) la Convention donne son aval à une pétition parisienne qui veut rendre le tutoiement égalitaire obligatoire. Cette réforme, bien que non sanctionnée par une loi, est rapidement appliquée et le nouvel usage devient, dans la pratique, obligatoire.
  3. Voir la lettre du 8 décembre 1793.

Notice bibliographique

D’après le livre des Lettres de Monsieur Constant Duméril, 1er volume, p. 128-129

Pour citer cette page

« Mercredi 18 décembre 1793, 28 frimaire an II. Lettre d’André Marie Constant Duméril (Rouen) au ministre de la Guerre, Jean Baptiste Noël Bouchotte (Paris) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Mercredi_18_d%C3%A9cembre_1793,_28_frimaire_an_II&oldid=34980 (accédée le 15 novembre 2024).

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