Mercredi 11 juillet 1900

De Une correspondance familiale



Lettre d’Émilie Mertzdorff, épouse de Damas Froissart (Douai), à sa sœur Marie Mertzdorff, épouse de Marcel de Fréville (Paris)



Douai, 11 Juillet 1[  ][1]

Ma chère petite Mie,

J’éprouve tellement le besoin de te dire Merci que je prends la plume uniquement pour cela car je n’ai rien à te dire depuis hier soir. Mais ce Merci je ne le dirai jamais assez, je voudrais le moduler sur tous les tons et te le répéter sans cesse. Tu m’as fait tant de plaisir ! cela a été si bon de t’avoir, nous avons si bien causé, nous avons fait de si bonnes provisions, n’est-ce pas ?

Il a fait bien chaud aujourd’hui et j’ai pensé bien des fois à toi, ma pauvre chérie, qui avais tant de choses à faire par cette chaleur. Nous avons terminé notre journée du Jeudi par une bonne promenade dans la campagne, moitié à pied, moitié en voiture. Le reste du temps on a beaucoup travaillé et on a pris la leçon de piano.

Adieu ma chérie, je t’embrasse comme hier par le souvenir. Amitiés à tous de la part de tout le monde.

Émilie

J’ai copié le Ruisseau[2] et te le renverrai un autre jour, il est resté dans mon bureau d’en haut.


Notes

  1. Lettre sur papier deuil, ce qui incite à la dater de 1900, sous toutes réserves.
  2. Hypothèse : le poème « Le ruisseau » de Théophile Gautier (1869).  

Notice bibliographique

D’après l’original.


Pour citer cette page

« Mercredi 11 juillet 1900. Lettre d’Émilie Mertzdorff, épouse de Damas Froissart (Douai), à sa sœur Marie Mertzdorff, épouse de Marcel de Fréville (Paris) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Mercredi_11_juillet_1900&oldid=54870 (accédée le 3 octobre 2024).

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