Mardi 4 octobre 1870
Lettre d’Aglaé Desnoyers, épouse d’Alphonse Milne-Edwards (Paris) à sa sœur Eugénie Desnoyers, épouse de Charles Mertzdorff (Vieux-Thann)
original de la lettre 1870-10-04.jpg
mardi 4 Octobre 1870
Ma chère petite Nie, on m'offre de mettre directement cette lettre à la personne qui doit faire partir le 1er ballon, j'en profite pour te donner de nos nouvelles, car tu n'as sans doute reçu aucune des lettres que nous t'avons écrites jusqu'à ce jour.
Toutes nos santés sont excellentes, jamais nous n'avons été mieux et moi en particulier ; Julien[1] dont nous recevons à l'instant une lettre va très bien et est très entrain et content comme toujours ; il est toujours au fort d'Issy et est très occupé surtout dans les bureaux à faire des dessins, copies && tu comprends combien nous nous réjouissons de le savoir ainsi à l'abri. Alfred[2] et Alphonse[3] sont toujours à leur poste et passent à peu près < > ; leur vie leur va car je n'ai jamais vu Alphonse mieux manger et mieux dormir. En somme nous ne souffrons de rien car Paris est rempli de tout ce dont on a besoin et on ne se douterait jamais que les prussiens sont aux portes de Paris. Les esprits sont très bons, il y a beaucoup d'unité et chacun veut se défendre à outrance et ne pas laisser pénétrer l'ennemi. Il n'y a aucune crainte de révolte dans l'intérieur. Adieu <ma chérie je t'embrasse> et tous les tiens. Maman, papa[4], Alfred, Alphonse Julien en font autant.
Notes
Notice bibliographique
D’après l’original
Annexe
Madame Mertzdorff
Haut-Rhin
Pour citer cette page
« Mardi 4 octobre 1870. Lettre d’Aglaé Desnoyers, épouse d’Alphonse Milne-Edwards (Paris) à sa sœur Eugénie Desnoyers, épouse de Charles Mertzdorff (Vieux-Thann) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Mardi_4_octobre_1870&oldid=41012 (accédée le 15 novembre 2024).
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