Lundi 8 août 1785

De Une correspondance familiale

Fragment de lettre de Jean Charles Nicolas Dumont (Oisemont) à son fils Charles (Paris)


8 Août 1785

Mon ami[1],

Je suis fort aise que tu aies obtenu la place que tu demandais… Tu n’as pas besoin de confier à tout le monde le petit produit de ta place ni au juste le travail qu’elle exige. Il faut t’en tenir au titre que tu prends de secrétaire de l’intendance. Avec le temps, tu te moqueras de ceux qui ne t’ont pas bien accueilli ou qui n’ont pas voulu ou pu t’obliger quoiqu’ils s’annoncent comme les puissants de la terre. En général sans vouloir trop se faire valoir, il ne faut rien dire qui ne soit avantageux. La trop grande franchise, n’est plus pour ce siècle et surtout à Paris. Reçois cette leçon d’un père que tu dis être encore du bon vieux temps.


Notes

  1. Jean Charles Nicolas Dumont s’adresse à son fils Charles Dumont de Sainte-Croix.

Notice bibliographique

D’après l’extrait publié par Ludovic Damas Froissart, dans André Marie Constant Duméril, médecin et naturaliste, 1774-1860, 1984, p. 13-14.

Pour citer cette page

« Lundi 8 août 1785. Fragment de lettre de Jean Charles Nicolas Dumont (Oisemont) à son fils Charles (Paris) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Lundi_8_ao%C3%BBt_1785&oldid=58657 (accédée le 18 décembre 2024).

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